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Nom d'un randonneur !

Parce que randonner c'est la santé...

01 novembre 2024 - TBM - GRP 7.2 - Le Valenciennois, berceau de l'épopée minière

Suite ce vendredi 1 novembre de la Boucle n° 7 des Tours du Bassin minier Nord - Pas-de-Calais. Un vendredi, certes, mais un jour férié ! Un détail dont vous comprendrez l'importance en allant lire le paragraphe "Comment rejoindre cette étape ?" en fin d'article.

Nous démarrons donc de Hergnies pour rejoindre Condé-sur-l'Escaut au bout d'un parcours d'une vingtaine de kilomètres qui nous verra faire une courte incursion en Belgique.

01 novembre 2024 - TBM - GRP 7.2 - Le Valenciennois, berceau de l'épopée minière
01 novembre 2024 - TBM - GRP 7.2 - Le Valenciennois, berceau de l'épopée minière

Nous retrouvons l'arrêt de bus "Les Quesnoy", rue Jean Jaurès, où nous nous étions arrêtés hier pour nous diriger rapidement vers la rue du Chemin Vert, que nous empruntons.

Au bout de 700 mètres, nous aboutissons dans les campagnes, rue Arthur Lamendin. À environ 200 mètres au sud d'ici se trouvait l'avaleresse d'Hergnies, première tentative d'exploitation minière sur la commune, en 1791.

Commencé le 26 mars, le creusement de la fosse fut abandonné en décembre de la même année sous la pression des troupes autrichiennes déployées à proximité. Nous étions alors dans les prémices de la Guerre de la Première Coalition qui débuta en 1792.

Aujourd'hui il n'y a ni Autrichien, ni Prussien pour nous arrêter. Continuons notre périple...

De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies
De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies
De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies
De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies
De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies
De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies
De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies

De la rue Jean Jaurès au chemin des Amoureux, à Hergnies

Rue Parmentier et dans la première partie de la rue Edouard Ghesquière, nous affrontons l'enfer du Nord ! Les cyclistes auront compris tout de suite. Bon, c'est sans doute moins pénible pour nous, randonneurs, mais nous serons quand même bien heureux de trouver des traces plus confortables par endroits.

Rue Parmentier et rue Edouard Ghesquière, à Vieux-Condé
Rue Parmentier et rue Edouard Ghesquière, à Vieux-Condé
Rue Parmentier et rue Edouard Ghesquière, à Vieux-Condé
Rue Parmentier et rue Edouard Ghesquière, à Vieux-Condé
Rue Parmentier et rue Edouard Ghesquière, à Vieux-Condé

Rue Parmentier et rue Edouard Ghesquière, à Vieux-Condé

La rue Edouard Ghesquière se couvre d'asphalte au bout de 350 mètres. Encore 500 mètres et nous croisons "La Voie Verte des Gueules Noires".

Cette voie verte est aménagée sur l'ancienne ligne de chemin de fer Somain - Péruwelz. Construite par la Compagnie des Mines d'Anzin entre 1838 et 1874, elle reliait les bassins houillers français et belges pour faciliter le transport du charbon et des marchandises. C'était un des premiers chemins de fer de France !

Conçue pour soutenir l’industrie minière, elle a décliné avec la fermeture des mines dans les années 1960-1970.

Rue Édouard Ghesquière, à Vieux-Condé
Rue Édouard Ghesquière, à Vieux-Condé
Rue Édouard Ghesquière, à Vieux-Condé

Rue Édouard Ghesquière, à Vieux-Condé

Après 4 kilomètres de marche à travers les campagnes, nous arrivons à Mont de Péruwelz. Etrange situation pour ce hameau qui se trouve à la fois sur la limite entre Vieux-Condé et Condé-sur-l'Escaut mais aussi sur la frontière belge !

Nous le traversons pour rejoindre l'entrée de la Forêt Domaniale de Bonsecours, à l'intersection entre la rue de la Chaussiette (si si, Chaussiette) et la rue Jules Guesde.

Traversée de Mont de Péruwelz
Traversée de Mont de Péruwelz
Traversée de Mont de Péruwelz
Traversée de Mont de Péruwelz
Traversée de Mont de Péruwelz

Traversée de Mont de Péruwelz

Entrés dans la forêt, il ne faut pas longtemps pour constater que celle-ci n'a rien à voir avec la Forêt Domaniale de Raismes - Saint-Amand - Wallers parcourue longuement hier. C'est ici beaucoup plus sauvage, y compris les chemins plus boueux. Mais ça reste praticable aisément.

Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut
Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut
Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut
Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut
Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut
Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut

Forêt domaniale de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut

600 mètres après l'entrée dans la forêt, nous arrivons à un grand rond-point au milieu duquel s'élève un... séquoia géant !

Cette espèce provient des montagnes de la Sierra Nevada, en Californie. Introduit en Europe au 19ᵉ siècle, il symbolise la grandeur des arbres exotiques qui ont été plantés dans de nombreux parcs.

Séquoia géant de la forêt de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut

Séquoia géant de la forêt de Bonsecours, à Condé-sur-l'Escaut

Le château de l'Hermitage est tout proche d'ici. Arrivant par l'arrière, nous ne pourrons malheureusement en voir grand-chose.

Construit entre 1786 et 1789, il fut un lieu stratégique dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Cependant, un premier château avait été édifié en 1750. C'est dans ce cadre que le prince Emmanuel de Croÿ-Solre a signé, en 1757, l'acte fondateur de la Compagnie des mines d'Anzin, marquant le début de l'essor de l'industrie charbonnière dans la région.

Pendant près de deux siècles, le château resta la propriété de la famille de Croÿ, une lignée noble intimement liée au développement des mines d'Anzin et à l'industrialisation de la région. Ce lien entre la famille et l'industrie minière est primordial, car elle possédait les terres et les concessions minières, jouant un rôle essentiel dans la gestion et l'exploitation du charbon, moteur économique du bassin minier.

Après un long abandon de 50 ans, le château fut restauré entre 1966 et 1980. L'édifice, désormais propriété privée depuis 2001, a été complètement remis à neuf. Aujourd'hui, il est ouvert au public lors des Journées du Patrimoine, offrant aux visiteurs une immersion dans l'histoire industrielle et sociale qui a façonné le bassin minier, tout en conservant le souvenir de l'impact historique de la famille de Croÿ sur cette région.

Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut
Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut

Château de l'Hermitage, à Condé-sur-l'Escaut

Poursuivons notre chemin... Bon, c'était sans compter la rencontre avec Patrick, un voisin de la forêt. 71 ans, dont 42 ans de travail aux Etablissements Dervaux, une forge, à Condé. Enfin, Dervaux c'était au début, en 1828...

Car Patrick m'explique qu'en restant au même poste toute sa carrière, il a changé 22 fois de patron ! Bon, je n'ai pas vérifié mais il est vrai que les propriétaires défilèrent : SIMCA, CHRYSLER, TALBOT, PEUGEOT, VALOIS, pour ne reprendre que les plus connus...

Dervaux, ce sont aussi de gros succès industriels. L'entreprise fournit les 2.500.000 rivets nécessaires à la construction de la Tour Eiffel. Et les millions de tirefonds pour le Transsibérien, une ligne de chemin de fer de 9.288 kilomètres de long reliant Moscou à Vladivostok !

Si l'histoire formidable de Dervaux vous intéresse, allez donc faire un tour sur le site ci-dessous.

Du château de l'Hermitage à Bon-Secours
Du château de l'Hermitage à Bon-Secours
Du château de l'Hermitage à Bon-Secours
Du château de l'Hermitage à Bon-Secours
Du château de l'Hermitage à Bon-Secours
Du château de l'Hermitage à Bon-Secours
Du château de l'Hermitage à Bon-Secours

Du château de l'Hermitage à Bon-Secours

30 minutes nous serons restés à discuter, avec Patrick. Nous serons même remontés jusqu'à la Renaissance ! Allez, je vais être magnanime avec vous, je vais vous éviter ça...

L'arrivée à Bon-Secours est spectaculaire. Non, je ne parle pas du café en ruines dans le bas de la Route de Bonsecours (notez qu'on écrit Bonsecours en français et Bon-Secours en belge !), mais de l'imposante basilique Notre-Dame perchée tout là-haut sur sa colline !

La Basilique Notre-Dame de Bon-Secours est un lieu de pèlerinage marial depuis le Moyen Âge. Initialement, un chêne servait de borne entre les territoires de Péruwelz, Blaton et Condé-sur-l'Escaut, avec une statue de la Vierge Marie accrochée à l'arbre.

Au XVIIe siècle, le chêne mourant fut abattu et une nouvelle statue fut sculptée dans son bois (voir avant-dernière photo ci-dessous, entourée par les anges). Une chapelle fut construite pour abriter cette statue, et le pèlerinage se développa, même pendant les périodes troublées.

Au XIXe siècle, avec l'essor des transports publics, le pèlerinage connut un renouveau, attirant de nombreux visiteurs. La petite chapelle devint trop exiguë, et une nouvelle église néo-gothique fut construite entre 1885 et 1892. En 1910, l'église reçut le titre de basilique mineure par le pape Pie X.

Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours

Basilique Notre-Dame de Bon-Secours

Il aura fallu faire un petit détour pour visiter la Basilique Notre-Dame. Nous rejoignons l'itinéraire officiel en empruntant la Rue de la Forêt...

Rue de la Forêt, à Bon-Secours

Rue de la Forêt, à Bon-Secours

... qui nous ramène logiquement à la Forêt Domaniale de Bon-Secours. Nous restons en Belgique pour nous diriger vers Bernissart. La forêt est magnifique !

Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours

Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours

Dans un champ enclavé dans la forêt, je découvre avec surprise une culture de sorgho commun, une plante que j'associais plutôt aux régions chaudes et sèches !

Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours

Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours

Les 500 derniers mètres, jusqu'à la sortie de la forêt, sont quelque peu boueux mais on a déjà vu pire...

Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours
Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours

Vers Bernissart, Forêt Domaniale de Bon-Secours

Nous aboutissons rue des Iguanodons, à Bernissart. Les iguanodons de Bernissart, ça vous parle ?

Découverts ici en 1878 dans une mine de charbon à 322 mètres de profondeur, ils constituent l'une des trouvailles paléontologiques les plus remarquables d'Europe. Environ 30 squelettes presque complets de Iguanodon bernissartensis, des dinosaures herbivores mesurant jusqu'à 12 mètres, ont été extraits dans un état exceptionnel.

Cette découverte a révolutionné la connaissance des dinosaures, notamment grâce à la préservation articulée des os et à la reconnaissance de leur pouce en forme de pointe. On pense que ces animaux se sont retrouvés piégés dans une dépression marécageuse il y a environ 125 millions d'années.

Aujourd'hui, une partie de ces fossiles est exposée au Muséum des Sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles, témoignant de l'importance historique et scientifique de cette découverte unique. Un musée leur est aussi dédié à quelques centaines de mètres d'ici, non loin de la Maison communale de Bernissart.

Mais pour l'heure, c'est plutôt la Machine à feu qui attirera sans doute notre curiosité. Plutôt le bâtiment de 1781 qui l'abritait et qui reste unique en Belgique, voire en Europe.

À l'intérieur se trouvait donc cette fameuse machine à feu qui permettait d'extraire l'eau du sous-sol afin d'éviter l'inondation des galeries, remplaçant un manège d'une cinquantaine de chevaux et d'une vingtaine d'hommes qui se relayaient jour et nuit.

Elle avait été développée par la Compagnie des mines d'Anzin, lui apportant un avantage concurrentiel important. La compagnie déserta toutefois la Belgique en 1783 pour se concentrer sur la France, emportant la machine à feu avec elle.

Machine à feu, rue des Iguanodons, à Bernissart
Machine à feu, rue des Iguanodons, à Bernissart

Machine à feu, rue des Iguanodons, à Bernissart

En repartant de la Machine à feu, nous bénéficions encore d'un chemin de terre pendant un peu plus de 400 mètres avant d'emprunter de petites routes asphaltées sans beaucoup de charme.

Mais l'intérêt et la curiosité grandissent quand on aperçoit soudain un chevalement au-dessus des bois...

De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

De la rue des Iguanodons, à Bernissart, au site de Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Et effectivement, l'intérêt grandit quand nous entrons sur le site Chabaud-Latour, Chemin des Moulineaux, à Condé-sur-l'Escaut.

Avant l'exploitation minière, au XIXè siècle, l'endroit était un gigantesque marécage. Nous sommes d'ailleurs ici à la lisière ouest du Marais de la Canarderie.

La fosse Chabaud-Latour, qui comprenait trois puits très proches les uns des autres, fut exploitée de 1875 à mars 1910. On y extrait de la houille maigre mais les conditions d'exploitation sont très difficiles à cause de la présence d'eau en grande quantité.

Mais ! Car il y a un mais, le chevalement que nous avons aperçu n'est pas celui de la fosse Chabaud-Latour mais celui de la fosse Ledoux, exploitée de 1905 à 1988, et extrêmement productive. 33.645.000 tonnes de houille en seront extraites !

Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Chemin des Moulineaux, site Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Quittant le Chemin des Moulineaux, nous évoluons alors sur le flanc du Terril 196, Ledoux Lavoir et puis, c'est moins évident car il est plat, sur celui du Terril 195A, Ledoux Moulineaux. Avant de redescendre jusqu'à un point de vue sur l'Etang de la Digue Noire.

Cet étang, comme celui de Chabaud-Latour que nous verrons plus loin, et comme l'étang d'Amaury dont nous avons fait connaissance lors de l'étape précédente, est un étang d'affaissement minier. Il s'est formé à la suite de l'exploitation minière dans la région, notamment en raison de l'effondrement des terrains causé par le "foudroyage" - procédé consistant à retirer les soutènements pour provoquer un effondrement contrôlé - des galeries de mines.

C'est dommage que le parcours ne nous fasse pas passer au sommet du terril Ledoux Lavoir, ni à proximité du chevalement. Peut-être une autre bonne raison de revenir dans le coin une prochaine fois ?

Terril Ledoux-Moulineaux et Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Terril Ledoux-Moulineaux et Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Terril Ledoux-Moulineaux et Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Terril Ledoux-Moulineaux et Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Terril Ledoux-Moulineaux et Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut

Terril Ledoux-Moulineaux et Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut

Du premier point de vue, nous faisons le tour de l'étang du nord au sud, pour rejoindre un autre point de vue. À vrai dire, le long de cet espace naturel formidable, ce ne sont pas les points de vue qui manquent. C'est juste parce que ces deux-là sont aménagés.

Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut
Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut

Le tour de l'Étang de la Digue Noire, à Condé-sur-l'Escaut

Nous quittons un étang pour un autre, celui de Chabaud-Latour. En chemin, nous passons à proximité de la cité éponyme, construite en 1913 par la Compagnie des mines d'Anzin.

La fosse Chabaud-Latour se trouvait à proximité. On y cesse l'extraction à l'ouverture de la fosse Ledoux et ne sert plus alors qu'à l'aérage de celle-ci. Si le puits n° 1 est comblé en 1915, les puits n° 2 et 3 assureront encore le retour d'air jusqu'en 1972.

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Nous nous éloignons de la cité pour assister à un étrange ballet sur l'étang. On aperçoit en effet comme des baraquements posés sur l'eau. Un homme marche dans l'eau près de l'une d'elles, tirant une barque.

Un peu plus loin, un baraquement plus proche nous permet de découvrir ce qui se trame ici : la chasse à la hutte flottante ! Dans le Valenciennois, les huttes sont appelées "tanks". Cette activité est relativement répandue dans le Nord, la Picardie et la Normandie. Ici, elle existe depuis 1935.

Critiquées par les défenseurs de l'environnement, les associations de chasseurs mettent en avant des initiatives de gestion durable et de conservation des habitats.

Continuons le tour du lac...

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Les bords de l'étang recèlent d'endroits absolument somptueux !

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Et bientôt nous arrivons au canal du Jard au-dessus duquel nous étions passés en bordure de l'étang d'Amaury, à Hergnies, lors de la première étape.

Si vous avez raté l'information, ce canal a été imaginé par les ingénieurs de Vauban afin d'évacuer l'eau du marécage et ainsi protéger Condé-sur-l'Escaut de potentielles inondations. A contrario, il pouvait aussi servir à inonder les abords de la ville pour la protéger d'éventuels envahisseurs.

Canal du Jard, à Condé-sur-l'Escaut
Canal du Jard, à Condé-sur-l'Escaut
Canal du Jard, à Condé-sur-l'Escaut

Canal du Jard, à Condé-sur-l'Escaut

Nous abordons les dernières centaines de mètres le long de l'étang Chabaud-Latour. 500 mètres précisément.

L'église Saint-Wasnon de Condé-sur-l'Escaut se profile bientôt au-dessus de l'ancienne ville, toujours ceinte de ses remparts. L'arrivée est imminente.

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut
Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

Étang Chabaud-Latour, à Condé-sur-l'Escaut

La Hayne constitue la dernière ligne "droite" amenant à l'arrivée. Ici, je me suis un peu fourvoyé. J'aurais dû prendre à gauche pour emprunter un pont un peu plus loin et repartir sur l'autre berge. Au lieu de ça, j'ai pris directement à droite en arrivant au cours d'eau. Ça ne change pas grand-chose mais j'essaierai de ne plus me tromper la prochaine fois, promis.

Le pont de la station de tram "Condé - Hôtel de ville" constitue l'arrivée de cette très riche étape.

Sur les bords de la Hayne, à Condé-sur-l'Escaut
Sur les bords de la Hayne, à Condé-sur-l'Escaut
Sur les bords de la Hayne, à Condé-sur-l'Escaut
Sur les bords de la Hayne, à Condé-sur-l'Escaut

Sur les bords de la Hayne, à Condé-sur-l'Escaut

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Vous voulez revivre cette randonnée en vidéo 3D ? C'est ci-dessous que ça se passe :

Appréciation du parcours :

Cette étape de la Boucle n° 7 des Tours du Bassin minier Nord - Pas-de-Calais associe avec bonheur nature et histoire.

La magnifique Forêt Domaniale de Bonsecours saura vous charmer avec sa végétation luxuriante et ses chemins sauvages. Passant à proximité du château de l'Hermitage, traversant le site de Chabaud-Latour en longeant ses étangs d'affaissement minier, l'itinéraire vous emmènera aux sources de l'épopée minière débutée voici plusieurs siècles dans le Valenciennois.

Bien que certains passages à travers les campagnes soient plus banals, ils contribuent à la diversité des paysages traversés.

De plus, les iguanodons de Bernissart, découverts dans une mine de charbon, valent certainement un retour ultérieur dans la région pour explorer cette découverte paléontologique exceptionnelle.

En résumé, une expérience extrêmement enrichissante qui vaut bien d'user un peu ses chaussures.

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Comment rejoindre cette étape ?

Si c'était assez compliqué pour l'étape précédente de jongler avec les transports en commun, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Si, comme moi, vous rejoignez la région en voiture, garez-vous à proximité de la station de tram "Condé - Hôtel de ville". De là, vous pouvez prendre le bus jusque l'arrêt "Les Quesnoy", à Hergnies. Simple, n'est-il pas ?

Il y a toutefois un bémol ! Il n'y a pas de service de bus qui dessert Hergnies les dimanches et jour fériés. Si vous êtes comme moi, courageux ou fou (biffez la mention inutile), vous pouvez néanmoins prendre le bus jusque l'arrêt "Vieux-Condé - Cimetière", puis faire le reste à pied. Quoi ? Ça ne fait jamais que 2,9 kilomètres !

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Vous souhaitez parcourir cette randonnée ? Vous trouverez ci-dessous la trace GPX de l'itinéraire tel que je l'ai suivi :

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