02 novembre 2025 - La Marche de la Mort

Le résumé du randonneur pressé :

Ce jour, 2 novembre 2025, départ à 8h de l’église Saint-Sauveur de Ham-en-Artois pour la fameuse Marche de la Mort : 51,3 km, 700 mètres de dénivelé positif, de la boue, de la pluie mais pas trop… et 1500 marcheurs courageux. J’en suis revenu vivant ! 😅

Malgré un départ avec la batterie déjà bien entamée, j’ai bouclé le parcours en 11 h 11, sans ampoules mais avec quelques courbatures bien méritées. Merci aux organisateurs pour leur générosité envers Petites Mains Grand Cœur ​​​​​​(​👈 clic) et Captain Louis, chacune bénéficiaire d’un chèque de 750 €.

Le récit complet :

Avant le départ

Il est à peine six heures du matin quand le réveil sonne. Dehors, il fait nuit noire, et mon body battery affiche 25 %. Autant dire que la journée s’annonce longue… mais j’ai tout prévu : dans mon sac à dos, eau, casse-croûte, barres vitaminées, vêtements de pluie et surtout une bonne dose de volonté. Bref, j’étais prêt. Enfin, en apparence.

Cette nuit, j’ai même fait des cauchemars — comme si les organisateurs de la marche avaient infiltré mes rêves pour me rappeler ce qui m’attendait. Ce n’est pas courant, mais pour cette Marche de la Mort, tout semblait possible ! Mouah Ah Ah...

Le départ

À 8h, le départ est donné devant l’église Saint-Sauveur de Ham-en-Artois. Devant moi, une foule impressionnante de 1499 participants. Moi, je me tiens tout à l’arrière, juste devant le calvaire. Le symbole est parlant : je ne ris pas sur la photo, et pour cause — je sens que ça va être un vrai calvaire. D’autant que je n’ai pas encore complètement récupéré de ma chute du 25 juillet.

C’est Laëtitia, ma partenaire de randonnée et bénévole de Petites Mains Grand Cœur, qui m’a inscrit. Presqu’à l’insu de mon plein gré, pourrais-je dire. Elle gère mon agenda des marches organisées, et je me soumets sans trop discuter. Il faut dire que j’ai une obligation morale : je suis le trésorier de Petites Mains Grand Cœur, l’une des deux associations bénéficiaires de l’événement, avec Captain Louis. Et une obligation tout court : ma compagne est la présidente de Petites Mains Grand Cœur et les ordres sont les ordres. Autant dire qu’il était impossible de déclarer forfait !

Les premiers kilomètres

Les premiers kilomètres se passent plutôt bien. Je marche avec Laëtitia, Estelle et son mari, et Olivier, un ami et collègue. La longue file de marcheurs s’étire dans la campagne artésienne. Puis, comme souvent, les rythmes se font différents.

Je poursuis ma route et retrouve un peu plus loin Marianne et Coralie, deux sympathiques institutrices - même si l'une d'elles est surnommée Maléfique par ses élèves ! - rencontrées au Défi des 7 Portes, en mai dernier. Nous marchons ensemble jusqu’au ravitaillement de Nédonchel, au kilomètre 25,5, où nos chemins se séparent.

La météo

La météo, elle, fait dans le contrasté : pluie entre midi et milieu d’après-midi, mais bien moins que les jours précédents, et même quelques rayons de soleil pour réchauffer nos vieux os.

Seul dans la boue

Je continue seul. Le terrain est boueux — comme depuis le départ, quand les chemins ne sont pas asphaltés — mais mes Quechua Forclaz 500 Ventiv sont redoutablement efficaces. J’avance d’un bon pas, le moral est étonnamment haut. J’ai même l’impression de voler, dépassant nombre de participants déjà en difficulté.

Mais à l’approche du troisième ravitaillement, au kilomètre 38, la fatigue s’installe brutalement. Les orteils chauffent, les chevilles grincent, le dos tire. Je sens mes 25 % du matin s’évaporer complètement. Le calvaire commence.

Derniers kilomètres avec Marie-Laurence

C’est alors que je rejoins Marie-Laurence, une amie rencontrée autrefois… dans la salle d’attente de notre podologue commun. Le monde est petit ! Elle a décidé de m'attendre et nous choisissons de finir ensemble. Les derniers kilomètres sont longs, très longs, mais nous les franchissons dans la douleur et la solidarité.

L’arrivée

Enfin, l’église Saint-Sauveur réapparaît. Boucle bouclée. 11 heures et 11 minutes après le départ. Pas d’ampoules, pas de blessure, juste des courbatures… et une grande fierté.

Tous mes amis sont arrivés au bout, sauf Estelle, contrainte d’arrêter au 38e kilomètre. Je n’ai pas eu de nouvelles de Marianne et Coralie, mais j’espère qu’elles aussi ont tenu bon.

Merci à Julien, l’organisateur, et à toute son équipe pour leur travail impeccable. Merci aussi à tous ceux — et surtout celles — qui m’ont soutenu pendant cette journée.

Un mot pour finir : c’était quand même un peu ironique qu’une “Marche de la Mort” soutienne une association qui aide à redonner de l’espoir à des parents de bébés prématurés. Mais quelle belle idée, au fond.

Je ne sais pas encore si je reviendrai l’an prochain. J’ai beaucoup souffert, et je n’aime pas trop ça. Mais une chose est sûre : cette édition 2025, je ne l’oublierai pas.

Prochaines éditions

Mais vous, vous souhaitez participer aux prochaines éditions ? La Marche de la Mort vous attend ici !

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