14 Décembre 2020
Quand arrivent l'automne et son cortège de pluies synonyme de chemins boueux et inondés, disparaît chez moi l'envie de m'écarter "loin" de la maison pour aller randonner. À moins que ce ne soit sous des cieux plus cléments beaucoup plus éloignés, quasi inatteignables en tout cas cette année pour cause de COVID...
Alors, faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, je me contente d'arpenter les chemins des environs. Histoire de quand même entretenir un minimum sa condition physique...
Je vous invite donc à me suivre sur les chemins au sud de Sainghin en Weppes, en direction du site de l'ancienne blanchisserie et de Marquillies.
Départ cette fois du parking des installations sportives de Sainghin en Weppes, rue du 11 novembre. Un parking rarement complet sauf en cas de manifestation sportive.
Pour ceux qui viendraient en bus de la gare de Don-Sainghin, via la ligne 61, il est possible de rejoindre l'itinéraire en descendant à l'arrêt République.
Nous quittons le parking par la rue du 11 novembre en longeant le cimetière. Au carrefour avec la rue de l'Egalité, nous prenons à droite puis directement à gauche par le chemin Michon.
C'est un petit chemin débutant entre deux maisons qu'on a vite fait de dépasser quand on n'est pas attentif. Là, je parle d'expérience.
Le chemin s'infiltre d'abord entre les jardins avant de filer tout droit dans la campagne. Même s'il est parsemé de flaques d'eau en son centre, c'est quand même propret.
Au bout du chemin Michon, nous prenons à droite sur la Voie de la Cense, une petite route asphaltée qui nous ramène vers le village.
Sainghin en Weppes a cette caractéristique d'être étalé du nord-ouest au sud-est. Le traverser d'est en ouest est donc très rapide, et c'est ce que je vous propose de faire.
Au bout de la Voie de la Cense, nous prenons à droite dans la rue du Chevalier de la Barre puis, rapidement, dans la rue Gustave Delory où se trouvent les ateliers municipaux.
Au fond, à gauche dans la rue du Capitaine Lheureux et directement à droite par la rue Henri Ghesquière.
Au fait, vous êtes-vous déjà intéressés aux personnages qui se trouvent derrière nos noms de rue ? C'est qu'on en apprend beaucoup sur l'Histoire de France en le faisant.
Tenez, par exemple, l'histoire du chevalier de la Barre. Voici ce qu'en écrit Voltaire dans l'article "Torture" de son "Dictionnaire philosophique", et que je ne pourrais mieux résumer :
"Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main, et qu'on brûlât son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête."
Il avait vingt ans le 01 juillet 1766 quand il fut décapité et son corps jeté sur le bûcher ! Vous pouvez retrouver sa "formidable" histoire et le contexte de l'époque sur Wikipédia, à cette adresse :
François-Jean Lefebvre de La Barre
Le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre, né le au château de Férolles-en-Brie et mort le à Abbeville, est un jeune homme français de famille noble condamné à la mort pour blasphème...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Jean_Lefebvre_de_La_Barre
La rue Henri Gheskière se prolonge à travers la campagne par un petit sentier. Pour ceux qui ont lu mon récit de la randonnée du 7 décembre, il s'agit du sentier "Autour de la Libaude".
Mais dans le sens où nous le suivons, il se nomme "Un siècle d'Histoire à Sainghin en Weppes".
Ce matin, il fait encore très humide. On se retrouvera plus souvent à marcher sur la partie en pavé qu'en porphyre. C'est moins salissant mais c'est aussi moins confortable.
À la fin du sentier, nous atteignons le hameau d'Hocron qui, avant l'urbanisation de la rue Edouard Vaillant, était séparé de Sainghin en Weppes. Nous prenons alors à gauche dans la rue Anatole France.
Voici encore une rue qui continue en chemin de terre dans les campagnes. Cette fois, plutôt que de passer par le bois, nous le longeons tout droit en direction de la ligne de chemin de fer, au loin.
Toutefois, avant d'atteindre l'angle du bois, à moins que le sol ne soit sec, on prendra soin de passer à droite du Filet Mortreux. A moins que vous ne preniez plaisir à patauger dans un bourbier...
En lisière du bois, nous n'avons d'autre choix que d'avancer à gauche du Filet Mortreux. Bien que pavé, le chemin n'est pas très praticable mais il est toujours possible de marcher dans l'herbe, sur le côté.
Là où ça devient rock & roll, c'est lorsqu'on rejoint la ligne de chemin de fer pour la longer vers la gauche. Après les pluies des derniers jours, le chemin est par endroits inondé et dans tous les cas boueux.
Au début, on peut encore marcher dans la prairie voisine mais, plus loin, ce sont des champs labourés qui encadrent le chemin. On fait donc comme on peut pour éviter de se dégueulasser salir les chaussures. Ou on s'en fiche et on passe à travers tout...
Au bout du chemin de terre, nous arrivons à la rue Marcel Sembat, que nous empruntons vers la droite. Trois cents mètres après le passage à niveau, nous quittons cette rue par la gauche pour rejoindre le site de l'ancienne blanchisserie et le canal de la Deûle.
Après cinq kilomètres de marche, nous apercevons au travers du grillage le site de l'ancienne blanchisserie dont il ne reste plus aujourd'hui qu'une grande dalle de béton et qui est appelé à se transformer en parc naturel, le parc de la Tortue. Si vous êtes intéressés par l'histoire de la blanchisserie, je vous invite à lire ou relire mon article du 7 décembre dernier.
Un peu plus loin, à la sortie d'un "S", nous atteignons le canal de la Deûle.
Arrivés sur le chemin de halage, nous prenons à droite, direction Billy-Berclau, La Bassée...
Je n'avais jamais longé le canal de la Deûle de ce côté et je suis impressionné par le fait qu'il n'y a pas d'accotement entre le chemin et l'eau. Un faux pas, ou un mouvement brusque pour éviter un cycliste, par exemple, et on a vite fait de se retrouver à la baille ! En plein cœur de l'été, passe encore, mais là !
Mon intention première était de quitter le chemin de halage au bout de sept cents mètres pour prendre la tangente à travers le bois mais, bien que le portail soit ouvert, un reliquat de panneau "Entrée interdite" me dissuade d'emprunter ce chemin.
En attendant la réalisation du Parc de la Tortue qui nous offrira sûrement de meilleures alternatives, nous continuerons donc plutôt sur le chemin de halage pendant un kilomètre et demi pour prendre à droite - vaut mieux, parce qu'à gauche... - après la barrière qui ferme le chemin de halage à la circulation.
On retrouve à cet endroit le sentier de petite randonnée "Découverte nature des Weppes". Après la traversée d'une étroite frange boisée, nous nous retrouvons à travers champs jusqu'à atteindre le bois Louis Catou.
Le chemin a été récemment recouvert de concassé. Ce n'est pas très confortable pour nos petits petons mais au moins c'est propre.
À la lisière du bois Louis Catou, nous prenons à droite le chemin qui traverse le marais d'Annœullin. Si le marais a depuis longtemps été asséché, le chemin, lui, semble avoir été oublié. C'est boue ou eau. Si vous avez votre maillot de bain, c'est le moment de l'enfiler !
Le chemin s'améliore peu avant la ferme Masure. On le quittera toutefois par la gauche deux cent cinquante mètres après la ferme, au panneau "Découverte nature des Weppes". S'il est toujours là à votre passage...
La première partie du chemin est en relativement bon état, jusqu'à la ligne de chemin de fer. Après, ça se dégrade un peu mais c'est toujours mieux que dans le marais d'Annœullin.
Après le coude du chemin, près de la ligne de chemin de fer, on ne s'occupe plus des panneaux indicateurs. On reste sur le chemin principal, à travers "La Bourse".
C'est par endroits très boueux ou très humide mais on trouve toujours un moyen d'éviter les obstacles.
Au lieu-dit "Le petit Marais", nous finissons par prendre pied sur le chemin de la Place, une petite route nouvellement asphaltée nous amenant au passage à niveau juste avant l'entrée de Marquillies.
Directement après le passage à niveau, nous bifurquons à droite sur la rue du Bois.
Dans un premier temps asphaltée, puis pavée - bien que le pavé soit souvent recouvert de terre ou d'herbe -, cette rue nous ramène à Sainghin en Weppes que nous rejoignons à hauteur du Filet Mortreux.
Nous regagnons alors le centre de Sainghin en Weppes en faisant le chemin inverse de tout à l'heure.
Nous remontons ainsi le hameau d'Hocron par la rue Anatole France jusqu'au sentier "Autour de la Libaude" que nous empruntons.
Au deuxième embranchement, sur le sentier "Autour de la Libaude", nous obliquons à gauche en direction de l'église de Sainghin en Weppes.
À la fin du sentier, on tourne à gauche sur la rue de la Plate Voie, en lisière du village.
Un peu plus loin, des travaux d'installation d'une nouvelle conduite d'évacuation des eaux usées sont en cours. Aujourd'hui, cela ne nous pose encore aucun problème mais, d'ici quelques semaines, la rue sera sans doute momentanément fermée. Si vous êtes dans cette situation, il suffit alors de faire un détour par l'intérieur du village.
On arrive ensuite à la place du Général de Gaulle qu'on traverse en direction de la mairie, au fond.
Récemment rénovée, on peut regretter la disparition des arbres qui la bordaient. Mais ce n'est qu'un avis personnel, n'est-ce pas.
Si vous êtes de retour à Sainghin en Weppes à l'heure du déjeuner, et qu'une petite faim vous tiraille, la friterie Maurice est là pour satisfaire votre estomac avec un bon paquet de frites et un bon cervelas !
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Nous atteignons ensuite la mairie de Sainghin en Weppes. Ici aussi, le quartier a été récemment rénové et je trouve ça plutôt joli et bien fait. Mais, encore une fois, où sont les arbres ? Et ne me parlez pas du sapin de Noël au milieu du rond-point, il est voué à disparaître très bientôt !
Bon, ceci dit, quand les bars et restaurants pourront rouvrir, vous trouverez ici de quoi vous rafraîchir. Après tout, la fin de la randonnée est toute proche !
Désaltéré ou pas, nous continuons en passant sur la gauche de la mairie.
Nous traversons le chemin des Ecoliers pour pénétrer dans les Jardins du Théâtre, ouverts en 2019. Jouxtant le nouveau pôle scolaire et les installations sportives, l'endroit est calme et propice à la détente. Nous en oublierions presque que nous sommes en centre-ville !
Vous trouverez même tables et bancs pour un éventuel pique-nique. Et des bains de soleil pour la sieste ! Enfin... plutôt pour l'été, ça...
Et même de quoi faire un méchoui ! Eh... oh... je plaisante, hein !
On rejoint le parking du départ en laissant l'enclos à moutons sur sa gauche, en suivant simplement tout droit le chemin du Paradis qui passe entre le terrain de football et les différents halls sportifs.
Si on ne tient pas compte des difficultés liées aux conditions météorologiques particulières de l'automne qui peuvent rendre certains chemins difficilement praticables, voici une randonnée qui saura satisfaire ceux cherchant à profiter de quelques heures en pleine nature.
Et si vous n'êtes pas du genre à prendre le risque de perdre l'équilibre sur les chemins boueux, vous pourrez toujours la parcourir au retour du beau temps.
Si vous êtes intéressés, vous trouverez ci-dessous la trace GPX de cette randonnée en téléchargement libre :