16 Septembre 2023
Regardez ci-dessous le profil de cette étape entre Fidenza et Fornovo di Taro, toujours en Emilie-Romagne ! Treize étapes depuis le départ de Donnas, dans le Val d'Aoste, le 17 avril 2023, que nous n'avions eu un tel dénivelé positif ! Nous en avons enfin fini avec la Plaine du Pô !
Bon, il faudra quand même être costaud parce qu'avec une longueur de plus de 32 kilomètres, nous aurons affaire à un gros morceau.
Notez que j'ai, en cours de route, choisi de changer l'itinéraire par rapport à celui fourni par l'organisation de la Via Francigena. Mais il y a peu de différence. Celui que j'aurai emprunté aujourd'hui est à peine deux kilomètres plus court, mais propose un dénivelé positif plus important de quelques dizaines de mètres.
Vous êtes prêts ? En forme ? Alors allons voir sans plus attendre ce qui nous attend !
Arrivé en train de Parme, c'est naturellement de la gare de Fidenza que je prends le départ.
Par le chemin le plus direct, nous nous rendons au Palazzo comunale, ressemblant très fort à celui de Piacenza. Normal, ils ont tous deux été construits en style gothique lombard à la fin du XIIIè siècle.
Devant le palais, on peut observer un obélisque datant de 1884 dédié à Giuseppe Garibaldi. La place porte d'ailleurs le nom de cet ancien général et homme politique italien.
Par la Via Camillo Benso di Cavour, nous gagnons le quartier de la cathédrale, à l'ouest du centre-ville. Au bout de la rue, nous découvrons la Porta di San Donnino. Construite en 1364 sur un ancien pont romain, elle est le seul vestige restant des remparts qui entouraient la ville au Moyen-Âge.
A quelques encablures derrière la porte, nous arrivons à la Cattedrale di San Donnino. Vous l'aurez compris, San Donnino est le saint protecteur de la ville, qui s'appelait d'ailleurs Borgo San Donnino avant de s'appeler Fidenza.
La cathédrale a été construite entre le XIIè et le XIIIè siècle à l'endroit où San Donnino serait tombé. Mais qui est San Donnino ?
Chambellan et homme de confiance de l'empereur romain Maximien, il est décapité vers 296 sur le pont romain cité plus haut car il s'était converti au christianisme. La légende raconte qu'il se remet la tête en place et fait quelques pas avant de tomber par terre, là où se trouve la cathédrale, donc.
Personnellement, je ne suis pas... tombé sous le charme d'un édifice que je trouve trop austère. Mais il faut savoir que jusqu'au XVIIè siècle, l'intérieur était couvert de fresques qui disparurent lorsqu'on enleva la chaux des murs pour éviter la contagion de la peste !
Plus loin, Piazza Giuseppe Verdi, on peut admirer l'élégante façade de style néoclassique du Teatro Girolamo Magnani. Commencée en 1813, sa construction prit fin en 1861 après avoir revu à la baisse un projet finalement jugé beaucoup trop coûteux.
Nous sortons de Fidenza par le sud en empruntant la Via Antonio Gramsci et la Via Caduti di Cefalonia. Au passage, nous jetterons un œil sur le monument aux résistants et sur le monument aux morts.
Mais le plus remarquable, sans doute, c'est le côté agréable de cette traversée de ville pourtant longue de deux kilomètres, du théâtre à la dernière habitation. Ce n'est pas qu'un ressenti, c'est une réalité, Fidenza est complètement différente des villes italiennes traversées jusqu'ici et c'est tout à son honneur.
Dans sa dernière portion, sortant de la ville, la Via Caduti di Cefalonia est même réservée exclusivement aux usagers faibles !
Et déjà les premières collines annonçant la chaîne des Apennins apparaissent à l'horizon !
Cent mètres après la dernière maison, nous quittons la petite route asphaltée pour un beau chemin en direction de la Località Cabriolo, un hameau de Fidenza.
Nous y découvrons la petite église Saint-Thomas Becket, à l'histoire exceptionnelle ! La première église date du XIè siècle mais elle est reconstruite en style roman par les Templiers dans la seconde moitié du XIIè.
Pillée et incendiée en 1309, elle est alors reconstruite par les Chevaliers de l'Ordre de Malte à la fin du XIVè siècle ! Ceux-ci l'abandonnent au XIXè siècle sous l'occupation napoléonienne. Elle sera finalement restaurée à plusieurs reprises pour nous parvenir jusqu'à aujourd'hui !
Nous descendons la colline sur laquelle est perchée l'église pour traverser le Torrente Rovacchia. Une petite aire de pique-nique est aménagée à proximité du torrent. Et vous savez quoi ? C'est même propre !!!
Le chemin de graviers continue ensuite pendant un kilomètre à travers la campagne, parallèlement à un affluent du Torrente Rovacchia...
Puis, aux environs du cinquième kilomètre, apparaît le premier mur de la journée. 300 mètres de grimpette à 5-7 % de pente. L'apéritif, quoi...
En réalité, l'apéritif se prolonge car la montée ne se limite pas à ces 300 mètres. En effet, après Castellazzo, la petite route empruntée continue à monter pendant un kilomètre. Ainsi, sur exactement deux kilomètres, nous serons passés de 85 mètres à 143 mètres d'altitude.
C'est dire comme le relief me manquait si je me remets à faire de tels calculs !
A ce moment, nous prenons à gauche en direction de Siccomonte. Un superbe chemin courant sur la crête nous emmène à la Casa di preghiera San Giovanni Battista.
Cette Maison de Prière accueille des groupes de chrétiens de minimum dix personnes venant ici pour la prière et le silence. Le calme qui y règne s'y prête bien.
De la maison de prière, le chemin descend en lacets jusqu'au ruisseau que nous avions quitté tout à l'heure. Il existe toutefois un raccourci, fléché, qui descend en ligne droite de la maison jusqu'au fond de la vallée. C'est propre et rapide !
Après le ruisseau, le chemin remonte sur la colline voisine où nous retrouvons une petite route asphaltée.
Cette route est quasi un copier/coller de la précédente, avant que nous arrivions à Siccomonte. Ça grimpe pendant deux kilomètres sur la crête, nous offrant ainsi une vue imprenable sur les environs.
Puis, sur la fin, pour rejoindre le fond de la vallée, la route descend abruptement.
Nous traversons alors une large vallée creusée par le Torrente Parola et un de ses affluents - que nous traversons dans l'ordre inverse - avant de remonter sur le versant opposé. Ce faisant nous quittons le territoire de Fidenza pour celui de Noceto.
Nous évitons soigneusement Costamezzana par l'ouest pour prendre la direction de son château.
Au bout de 4,5 kilomètres de routes asphaltées, pas rébarbatives pour autant grâce à un parcours varié, nous retrouvons enfin un chemin en graviers.
Un très beau chemin d'ailleurs, qui nous amène au Castello di Costamezzana.
La construction du château remonte probablement au XIè siècle. Il était alors la propriété de la famille Tavernieri. En 1297, devenu propriété de la ville de Parme, il est détruit. Pour la simple raison que Parme ne voulait pas voir là de fortifications !
Une tentative de reconstruction eut bien lieu en 1325 mais les Guelfes de Parme (*) y mirent un terme. 1374, nouvelle tentative, nouvel échec. Mais cette fois à la suite d'une dispute familiale !
Vers 1395, un nouveau château est enfin construit. Mais boum patatras, en 1403 il est de nouveau par terre. Conséquence d'une dispute entre voisins ! Il est décidément bien difficile de conserver un château, ici !
Mais 1445 voit l'avenir plus serein pour le château à nouveau reconstruit. Même l'occupation napoléonienne n'aura pas raison de lui ! Bon, s'il est toujours debout à l'heure actuelle, on ne peut pas dire que sa forme soit resplendissante.
(*) Pour faire court, à la fin du Moyen-Âge, deux factions politiques italiennes s'opposent : les Guelfes et les Gibelins.
En quittant le château vers le sud, nous profitons d'un kilomètre de bonheur sur un chemin absolument magnifique. Oui, c'est court, mais il n'y a pas de petit profit.
Comme régulièrement depuis que nous avons quitté Fidenza, le chemin court majoritairement sur la crête de la colline, situation idéale pour apprécier le paysage.
D'ailleurs, même si nous récupérons une petite route asphaltée pendant un nouveau kilomètre, le bonheur continue devant le formidable panorama qui s'ouvre devant nous.
Il est 13 heures et je n'ai pas encore cassé la croûte. Eh bien, n'est-ce pas le bon endroit pour faire une pause ?
Puis c'est la descente vers Cella, un hameau de Noceto, par un superbe chemin de terre. Nous venons de franchir la moitié de cette étape et quel régal jusqu'ici !
Une église de style roman est mentionnée ici, à Cella donc, à la fin du XIIè siècle. Mais elle cède sa place à une église de style baroque vers 1650. Les décorations intérieures de la Chiesa di Santa Maria Assunta datent, elles, de la moitié du XVIIIè.
Fermée au moment de mon passage, je ne pourrai la visiter.
Moins de 300 mètres après l'église, nous quittons la route principale pour nous engager à nouveau sur un chemin de terre.
Le kilomètre est décidément bien la mesure-étalon, ici. Mais quel kilomètre ! Une côte ininterrompue au pourcentage compris entre 7 et 10 % pour atteindre le sommet du Monte Piè ! Ouch ! Ça pique !
Quelque chose me dit que ce n'est pas innocent si les derniers mètres avant le sommet du mont sont transformés en chemin de croix !
Parlant de croix, celle qui s'élève ici à 278 mètres d'altitude, haute de dix mètres, fut bénie le 12 septembre 1998 par l'évêque de Fidenza. La statue placée à son pied représente la Reine de la Paix.
Il va sans dire que depuis le mont, nous profitons d'une vue imprenable sur 360 degrés. Tout en sachant que nous ne sommes pas au point le plus haut de cette étape !
Peu avant d'arriver au sommet du Mont Piè, un chemin descend vers la gauche, près d'une maison. J'étais intrigué car il est fléché Via Francigena alors qu'il ne correspond pas au parcours officiel.
Effectivement, je n'y avais pas prêté attention mais une carte est affichée à la fin du chemin de terre qui grimpe depuis Cella. Et cette carte propose un chemin alternatif. Il y a également un panneau plus explicite mais il était couché par terre au moment de mon passage, raison pour laquelle je ne l'avais initialement pas vu !
Un examen attentif révèle que cette solution propose plus de chemins de terre que le chemin officiel. Je n'hésite donc pas à improviser en prenant ce chemin alternatif.
Nous quittons le Monte Piè par une descente vertigineuse ! Près de 300 mètres à du -15 % ! Comme le sol est poussiéreux, c'est en plus extrêmement glissant !
C'est encore plus impressionnant quand on regarde la pente depuis le bas, je trouve.
Puis nous remontons tranquillement la vallée du Rio Camporuota pendant 600 mètres vers l'ouest...
Enfin... Tranquillement... Je n'en ai pas encore parlé mais après avoir quitté Fidenza, les mouches sont non seulement nombreuses mais aussi d'une agressivité insupportable !
La vallée du Rio Camporuota marque la limite entre Noceto, au nord, et Medesano, au sud.
Et c'est là, après avoir franchi le cours d'eau, qu'on affronte la pire difficulté de la journée. 900 mètres d'une montée à 15 % ! C'est sûr, l'exercice laissera des traces dans les organismes surtout s'il fait comme maintenant autour de 30° C !
Alors, de temps en temps, on marque une pause... mais juste pour mieux apprécier le paysage, n'est-ce pas !
Le chemin débouche sur la Strada Costa Garibalda. Normalement, selon la carte de l'itinéraire alternatif, j'aurais dû prendre à gauche. Mais le fléchage m'envoie à droite ! Dilemme !
Si je vais à gauche et que pour l'une ou l'autre raison le chemin est barré, je suis mûr pour revenir sur mes pas. Or je ne suis qu'aux deux tiers du parcours et cette côte m'a fait puiser dans mes réserves.
A droite, je suis sûr que la route m'emmène à Felegara. J'avais pris le chemin alternatif pour sa part de chemins de terre mais tant pis, je préfère assurer. Va pour la droite, donc !
Ça continue de monter jusque Ghelfi, sommet de la randonnée à 322 mètres d'altitude, mais plus raisonnablement...
Après, même s'il y aura encore bien une petite côte ou deux, la route descend vers Felegara. A la sortie de Casalino, une aire de repos est plus que la bienvenue !
Miano et sa chiesa di San Nicolò apparaissent rapidement.
C'est ici, à Miano, que nous aurions dû arriver en prenant vers la gauche sur la Strada Costa Garibalda. Nous sommes donc de nouveau sur le chemin alternatif. Tout va bien !
Continuant à descendre, nous arrivons à Cavicchiolo, où la route commence à serpenter dans une zone plus raide de la colline...
C'est à ce moment que la Via Francigena prend la tangente par rapport à la petite route asphaltée pour rejoindre les thermes de Sant'Andrea 800 mètres plus bas.
Les thermes se trouvent dans le hameau de Sant'Andrea Bagni, dépendant de Medesano. Ils sont alimentés par les eaux très salines des huit sources qui alimentent le Rio Fabbro. Si ce sont les Etrusques qui découvrent les qualités de ces eaux, ce sont pourtant les Romains qui les exploitent en premier.
Par après, l'endroit sera disputé, non pour ses eaux mais pour un château qui change de mains régulièrement, quand il n'est pas détruit. Puis reconstruit. Aujourd'hui il n'en reste plus que les fondations...
Il faut attendre 1804 avant que les eaux du Rio Fabbro soit redécouvertes fortuitement. C'est en effet à l'occasion de forages pétroliers que les ingénieurs font analyser l'eau des sources et, voyant leurs propriétés curatives, demandent et obtiennent en 1888 une concession d'exploitation !
Un bâtiment de style Art nouveau est alors construit pour accueillir le centre thermal, bientôt rejoint par quelques hôtels. La station connaît un engouement certain jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, puis entame un long déclin.
Nous traversons Sant'Andrea Bagni pour en sortir par l'est et longer le Torrente Dordone sur un chemin qui ressemble furieusement à une voie verte telle que nous pouvons en voir chez nous sur les anciens talus de chemin de fer. Mais je n'ai trouvé aucune indication en ce sens.
Peu importe puisque cela nous permet en tout cas de rejoindre agréablement Felegara en site propre, dans tous les sens du terme.
A l'extrémité est du Parco Torrente Dordone, à Felegara, une aire de repos a été aménagée... enfin... à minima, dirons-nous...
Puis nous accédons au Parco Fluviale Regionale del Taro par un passage sous l'Autostrada della Cisa.
Créé en 1988, le parc couvre une zone de vingt kilomètres le long du Taro. Descendant des Apennins ligures, cet affluent du Pô est une étape importante pour les oiseaux migrateurs.
La faune et la flore qui ont colonisé son lit et ses berges sont également conséquentes. On y recense ainsi plus de 700 espèces de flore et plus de 260 d'oiseaux. Les mammifères et les poissons ne sont pas en reste non plus !
Pendant 2,5 kilomètres, la Via Francigena nous emmène à la découverte du parc, le long du Taro que nous ne verrons pas ! En cette fin d'été, son niveau est extrêmement bas et le chemin en est de plus relativement éloigné.
Nous aurons toutefois la chance de voir de près un colchique du Portugal !
Pour moi, cette traversée du parc se révèle cependant être presque un calvaire. Il fait maintenant plus de 30 degrés et les efforts des 28 kilomètres parcourus se font sentir. Et puis, il y a toujours ces mouches qui me tapent sur le système !
Au pont de chemin de fer, nous quittons le parc naturel pour un... parc industriel, dans la banlieue de Ramiola, le dernier hameau de Medesano sur notre itinéraire. On a déjà vu pire et puisque nous conservons un chemin agréable à la marche...
C'est avec soulagement que je monte sur le pont reliant Ramiola à Fornovo di Taro, signe d'une arrivée désormais très proche !
Le lit de la rivière mesure ici 500 mètres de large et en voyant les quelques "filets" d'eau qui le parcourent, on a de la peine à imaginer que la rivière puisse en sortir, comme c'est déjà arrivé plusieurs fois !
En tout cas, c'est un spectacle de toute beauté qui nous est offert en cette fin d'étape !
Normalement, j'aurais dû entrer dans Fornovo di Taro pour terminer l'étape à l'église paroissiale (pieve) Santa Maria Assunta. Mais voilà, du parking au bout du pont, le fléchage de la Via Francigena m'entraîne vers la droite, en lisière du village !
C'est arrivé à la Via Nazionale, au bout de la Via Armando Diaz, que je me rends compte que je suis parti sur un itinéraire alternatif qui évite le passage à travers la montagne lors de l'étape suivante ! Grrr... Il va falloir que je fasse attention les prochains jours. Mais pas demain, c'est jour de repos.
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Vous voulez revivre cette étape en vidéo 3D ? C'est ici :
Appréciation du parcours :
Cette première étape après la traversée de la Plaine du Pô est une réussite. Il faut dire que depuis treize étapes que nous arpentons cette dernière dans tous les sens, nous pourrions nous contenter de peu tant que nous changeons de registre.
Bon, cette étape, c'est du lourd ! Plus de 32 kilomètres et 550 mètres de dénivelé positif, ce ne sera pas pour beaucoup qu'une formalité. Personnellement, j'ai souffert mais la chaleur et les mouches ne m'auront pas aidé non plus.
Cela dit quel bonheur de redécouvrir la montagne même si nous ne sommes encore que sur les premières pentes des Apennins ! Et une bonne note pour la ville de Fidenza qui est un régal à visiter à pied.
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Comment rejoindre cette étape ?
De Parme, si vous y logez, il est très aisé de rejoindre Fidenza en train. Il y en a régulièrement. Pareil à l'arrivée à Fornovo di Taro, ce ne sont pas les trains qui manquent pour remonter sur Parme.
En ce qui me concerne, ce fut beaucoup plus compliqué. Déjà, comme expliqué hier, que de mon logement ce n'était pas aisé de rejoindre la gare de Parme en transports en commun.
De plus, si Parme est idéalement situé pour cette étape, ce ne l'est plus pour les suivantes. Je déménage donc ce jour pour rejoindre un nouveau logement à Costamala, à côté d'Aulla Lunigiana, dans la vallée du fleuve Magra. On en reparlera.
Donc, puisque pour des raisons de sécurité je ne peux laisser ma voiture à la gare de Parme, je la laisserai à la gare de Fornovo di Taro qui n'a pas mauvaise réputation. Ne me reste plus qu'à remonter en train jusque Fidenza.
Enfin... Ça, c'est quand tout se passe bien. Pour une raison qui m'est inconnue, le train de Fornovo di Taro à Parme est remplacé par un bus. Pas grave, tant que j'arrive à Parme...
Mais voilà un premier contretemps. A l'heure où le bus doit partir, il y en a cinq devant la gare de Fornovo di Taro. Mais pas le moindre chauffeur ! Je suis rassuré par les Italiens présents sur place qui semblent habitués de la situation...
Enfin, un chauffeur arrive... C'est le bon bus... Nous démarrons avec plusieurs minutes de retard sur l'horaire prévu ! Soit...
Quelques kilomètres avant Collecchio, deuxième contretemps ! Le bus tombe en panne ! Nous n'avons pas encore fait la moitié du trajet et tout le monde se retrouve sur le trottoir. Ah oui, parce que du monde, il y en a ! C'est que les jeunes Italiens vont à l'école le samedi matin...
Pas grave, on prendra le suivant, se dit-on. Mais les bus qui suivent, ils sont remplis de collégiens ! Je monterai donc dans le premier bus libre et c'est seulement à 8h35 que je m'élancerai sur la Via Francigena alors que je m'étais levé à 4h30 pour commencer à 6h30...
Bon, ça fait au moins des anecdotes à raconter.
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Vous souhaitez parcourir cette étape de la Via Francigena ? Vous trouverez ci-dessous la trace GPX de l'itinéraire tel que je l'ai suivi, à l'exception de l'arrivée à Fornovo di Taro que j'ai remise à la pieve di Santa Maria Assunta.