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Nom d'un randonneur !

Parce que randonner c'est la santé...

13 mai 2025 - L'Echappée Jurassienne d'Arc-et-Senans à Salins-les-Bains

Le résumé du randonneur pressé :

Une étape de 22 km qui débute sous les murs imposants de la Saline Royale, témoin du passé industriel du sel. Très vite, la Loue accompagne le randonneur jusqu’à Port-Lesney, où l’on suit le Sentier des Gabelous, tracé sur l’ancien saumoduc qui acheminait le sel vers Arc-et-Senans.

Puis vient l’épreuve du jour : une montée intense de 1 400 mètres avec des pourcentages à 10 %, qui met les jambes à l’épreuve en s’enfonçant profondément dans la forêt.

La descente, plus douce, alterne sentiers et rares petites routes avant de rejoindre le tracé de l’ancienne ligne de chemin de fer Mouchard - Salins-les-Bains, guidant le marcheur vers son arrivée.

Une immersion entre histoire, effort et nature, parfaite pour les amateurs de contrastes.


Et en détail :

Temps de lecture : 17 minutes

Rassuré sur ma condition physique après avoir testé ma résistance à la distance hier, l’étape d’aujourd’hui devrait me permettre de faire le point sur ma capacité à affronter les dénivelés importants qui m’attendent tout au long de ce périple sur l’Échappée Jurassienne.

En effet, plus courte — 22 kilomètres contre une trentaine hier —, cette étape entre Arc-et-Senans et Salins-les-Bains affiche un peu plus de 300 mètres de dénivelé positif, concentrés dans la deuxième moitié du parcours.

Côté météo, le beau temps est revenu sur le Jura. Rien à signaler de ce côté. Alors, allons-y sans attendre !

13 mai 2025 - L'Echappée Jurassienne d'Arc-et-Senans à Salins-les-Bains
13 mai 2025 - L'Echappée Jurassienne d'Arc-et-Senans à Salins-les-Bains

Nous reprenons notre périple à la gare SNCF d'Arc-et-Senans.

Après une première étape marquée par la découverte du riche patrimoine de Dole, cette deuxième journée commence de la même manière dans un autre lieu emblématique : la Saline Royale d’Arc-et-Senans, située à moins de 250 mètres seulement.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle incarne l’une des plus audacieuses réalisations architecturales et industrielles du XVIIIᵉ siècle. Conçue par Claude-Nicolas Ledoux, elle n’était pas seulement une saline, mais aussi une utopie sociale matérialisée dans la pierre.

L’entrée imposante du site donne immédiatement envie d’y pénétrer et d’explorer ses bâtiments grandioses. Mais la visite demande plusieurs heures, et l’étape ne fait que commencer. Il me faudrait davantage de temps pour en profiter pleinement…

La Saline Royale, à Arc-et-Senans
La Saline Royale, à Arc-et-Senans
La Saline Royale, à Arc-et-Senans
La Saline Royale, à Arc-et-Senans
La Saline Royale, à Arc-et-Senans
La Saline Royale, à Arc-et-Senans

La Saline Royale, à Arc-et-Senans

Nous quittons donc Arc-et-Senans, par l'avenue de la Saline. C’est tout droit, pas de quoi se perdre. La faune locale est juste bizarre.

Si au début on emprunte un petit sentier sur l'accotement, plus loin, à la sortie de l'agglomération, on rejoint la Voie des Salines.

Cette voie verte de 38 km débute à Ranchot, sur le canal du Rhône au Rhin. Elle traverse la forêt domaniale de Chaux avant de relier les deux anciennes salines d'Arc-et-Senans et de Salins-les-Bains.

Avenue de la Saline, à Arc-et-Senans
Avenue de la Saline, à Arc-et-Senans
Avenue de la Saline, à Arc-et-Senans
Avenue de la Saline, à Arc-et-Senans

Avenue de la Saline, à Arc-et-Senans

Au bout de l’avenue, je retrouve la Loue, que j’avais découverte en juin 2022 en marchant sur la Via Francigena. Un souvenir impérissable : la vallée entre Ornans et sa source forme un véritable écrin de beauté.

Mais je repense aussi à cette conversation avec un pêcheur, inquiet de la qualité de l’eau. La Loue se meurt, me disait-il. Les pêcheurs étrangers, nombreux autrefois – Américains, Canadiens –, ne viennent plus taquiner la truite comme avant. Et avec eux, c’est toute une économie locale qui s’effondre : hébergements, restaurants, commerces liés à la pêche… tous souffrent de cette disparition silencieuse.

La Loue, à Arc-et-Senans
La Loue, à Arc-et-Senans
La Loue, à Arc-et-Senans

La Loue, à Arc-et-Senans

La Loue marque la limite entre Arc-et-Senans et Cramans. Entre le Doubs et le Jura, aussi.

L'avenue de la Saline se prolonge encore sur une centaine de mètres après la rivière. Au carrefour, nous prenons à gauche, comme La Voie Verte des Salines, qui n'est plus ici en site propre.

Les premiers reliefs du massif du Jura se rapprochent. On les sent tout proches, désormais.

Avenue de la Saline et rue du Port, à Cramans
Avenue de la Saline et rue du Port, à Cramans
Avenue de la Saline et rue du Port, à Cramans
Avenue de la Saline et rue du Port, à Cramans

Avenue de la Saline et rue du Port, à Cramans

Au bout de 500 mètres, nous quittons la Voie Verte des Salines pour nous diriger vers le relief, par un beau chemin de campagne. Ce chemin marque la limite entre Cramans et Champagne-sur-Loue. Et d'ailleurs, il n'y a pas que le chemin qui soit beau !

Sur les hauteurs, nous découvrons les premières vignes. Le paysage change, doucement.

Vers la Combe Guideaux, à Cramans
Vers la Combe Guideaux, à Cramans
Vers la Combe Guideaux, à Cramans
Vers la Combe Guideaux, à Cramans
Vers la Combe Guideaux, à Cramans
Vers la Combe Guideaux, à Cramans
Vers la Combe Guideaux, à Cramans

Vers la Combe Guideaux, à Cramans

Pendant un peu plus d'un kilomètre, nous évoluons alors à flanc de colline à travers un paysage constitué en grande partie de vignes. Nous sommes ici dans les Vignes de Fort. Nous dominons la plaine, et c’est franchement agréable !

Et savez-vous comment s'appelle cette plaine qui s'étend de Dole jusqu'ici ? Le Val d'Amour ! Joli, n'est-ce pas ?

Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans
Vignes de Fort, à Cramans

Vignes de Fort, à Cramans

Au bout du chemin, nous rejoignons la D48E2, une petite route tranquille qui traverse la forêt occupant tout le sommet de la colline. Nous l’empruntons vers la gauche pendant 500 mètres.

Puis le GR59 quitte la route vers la droite. Quasi directement, un petit sentier grimpe à gauche vers la chapelle de Lorette. Ce n’est pas sur le GR, mais cette petite échappée d’une centaine de mètres vaut vraiment l’effort. Oui, ça grimpe un peu, mais la chapelle — et ce qui l’entoure — le justifient largement.

La chapelle, fondée en 1634 par un baron de Vaugrenant, est un lieu de pèlerinage et d'ermitage. Elle est dédiée à Notre-Dame de Lorette, en référence au sanctuaire italien où la maison de Marie aurait été transportée.

La Chapelle de Lorette, à Port-Lesney
La Chapelle de Lorette, à Port-Lesney
La Chapelle de Lorette, à Port-Lesney
La Chapelle de Lorette, à Port-Lesney
La Chapelle de Lorette, à Port-Lesney

La Chapelle de Lorette, à Port-Lesney

Et juste derrière la chapelle… surprise !

Une superbe vue s’ouvre sur la vallée de la Loue. Oui, la Loue, encore elle ! Alors qu’on vient justement de la quitter. C’est un peu déconcertant, mais tout s’explique : en montant ici, nous avons simplement coupé une de ses grandes boucles. Résultat : on la retrouve devant nous, comme si elle nous avait devancés.

La vallée de la Loue, à Port-Lesney

La vallée de la Loue, à Port-Lesney

Redescendus sur le GR, nous reprenons notre progression à travers bois.

Le chemin s'élève encore doucement pendant 300 mètres, puis amorce une descente vers la vallée de la Loue, en direction de Port-Lesney. Les pluies de la veille ont rendu le terrain glissant par endroits, surtout là où des pierres affleurent en surface.

Après environ 1.200 mètres, le village apparaît.

De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney
De la chapelle de Lorette à Port-Lesney

De la chapelle de Lorette à Port-Lesney

Dans le village, au croisement entre la rue du Ruisseau et la rue du Brillat, je suis confronté pour la première fois sur cette Echappée Jurassienne à un problème de balisage. Alors que j’allais naturellement m’engager dans la rue du Brillat, mon GPS m’indique qu’il faut prendre à gauche… dans l’herbe !

Problème : ça ne ressemble pas du tout à un sentier, et aucun balisage en vue. Après vérification sur la carte IGN, pourtant, pas de doute : c’est bien là qu’il faut passer. Et effectivement, le sentier finit par apparaître, juste après le gazon.

Croisement de la rue du Ruisseau et de la rue du Brillat, à Port-Lesney
Croisement de la rue du Ruisseau et de la rue du Brillat, à Port-Lesney

Croisement de la rue du Ruisseau et de la rue du Brillat, à Port-Lesney

Dans un cas comme dans l'autre, nous finissons par retrouver l'itinéraire. Mais si nous avions suivi la rue du Brillat, nous aurions manqué cette belle perspective sur Port-Lesney. Et puis, nous sommes à peu près au tiers du parcours : faire une petite halte au bord de la rivière, c'est plutôt bienvenu, non ?

Port-Lesney doit son nom à la présence d'un port - le croirez-vous ? - qui a joué un rôle important dans le transport du sel. Venant de Salins-les-Bains, il était chargé ici sur des radeaux et transportés jusqu'à Dole, Besançon, voire jusqu'en Suisse ou en Allemagne.

La Loue, à Port-Lesney
La Loue, à Port-Lesney
La Loue, à Port-Lesney

La Loue, à Port-Lesney

Pour traverser la Loue à Port-Lesney, il n’y a pas trente-six solutions : un seul pont enjambe la rivière. Il s’agit d’un pont en bow-string, ou pont en arc lié, si l’on préfère le terme français.

Sa construction commence en 1938. Il est achevé le 18 février 1940, puis inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 15 juillet 1997.

Le choix de ce type de pont à cet endroit ne doit rien au hasard : la structure en arc lié est particulièrement résistante, notamment face aux contraintes exercées par les crues ou les charges importantes. Un atout indispensable ici.

Un premier pont en bois existait déjà ici à l’époque romaine. Mais il fallait le reconstruire après chaque crue de la Loue.

Dans les années 1490, un pont en pierre est édifié. Inauguré en 1498, il subit lui aussi de fréquentes dégradations. Les deux ponts cohabiteront un temps, jusqu’à la destruction du pont en pierre en 1951. Il n’en reste aujourd’hui qu’une seule arche.

Les ponts de Port-Lesney
Les ponts de Port-Lesney
Les ponts de Port-Lesney
Les ponts de Port-Lesney
Les ponts de Port-Lesney

Les ponts de Port-Lesney

Nous poursuivons donc sur l’autre rive de la Loue, à travers Port-Lesney — un charmant village dont Edgar Faure, ancien président du Conseil, et son épouse Lucie furent maires pendant quarante ans, de 1947 à 1987 !

Rue du Val d'Amour et Chemin de Champagnole, à Port-Lesney
Rue du Val d'Amour et Chemin de Champagnole, à Port-Lesney

Rue du Val d'Amour et Chemin de Champagnole, à Port-Lesney

À la sortie du village, nous empruntons un beau chemin de campagne à travers Les Îles. Non, ce n’est pas ce que vous pourriez imaginer : ce nom désigne simplement la plaine située à l’intérieur d’une boucle de la Loue.

Au bout de 700 mètres, le chemin disparaît pour laisser place à une trace au milieu de la prairie, où les fleurs rivalisent avec les arbres pour la beauté du paysage. C’est tout bonnement magnifique !

Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney
Les Îles, à Port-Lesney

Les Îles, à Port-Lesney

Après une distance similaire à la précédente, le paysage change : la vallée se resserre de ce côté de la Loue. Le sentier des Gabelous, nom du sentier que nous suivons, se faufile à travers la végétation qui a envahi la berge. La Loue se fait plus proche, offrant quelques jolies vues.

En chemin, en entrant sur le territoire de Rennes-sur-Loue, nous retournons dans le Doubs...

Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue

Chemin des Gabelous, à Port-Lesney et Rennes-sur-Loue

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Le saumoduc

À Salins-les-Bains, le bois finit par manquer pour alimenter la saline. La solution ? Construire une nouvelle saline, à Arc-et-Senans, aux portes de la forêt de Chaux, où le bois abonde.

Mais Arc-et-Senans ne possède pas de gisements de sel ! Pour y acheminer la précieuse saumure depuis Salins-les-Bains, Claude-Nicolas Ledoux conçoit à la fin du XVIIIᵉ siècle une canalisation de 21 kilomètres.

Sa construction, de 1775 à 1779, repose d'abord sur un assemblage ingénieux de troncs de sapins évidés, taillés en forme de crayons pour s’emboîter les uns dans les autres. Mais les pertes sont trop importantes : dès 1788, la fonte remplace le bois.

Le commerce du sel, très lucratif, attire vite les contrebandiers qui perforent la conduite pour subtiliser la saumure. Pour lutter contre cette fraude, des douaniers—les fameux gabelous—sont chargés de surveiller le saumoduc et de prélever la gabelle, l’impôt sur le sel.

Aujourd’hui, le Sentier des Gabelous suit l’ancien tracé du saumoduc le long de la Furieuse et de la Loue. Les conduites en fonte, elles, ont été retirées lors de la Première Guerre mondiale pour fabriquer des obus. Seuls subsistent deux maisons de contrôle, où l’on mesurait autrefois le taux de salinité de la saumure en transit.

Source : Wikipedia

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Il sera dit que la distance de 700 mètres sera notre unité de mesure du jour, car c’est encore après ce même intervalle que la berge s’élargit à nouveau. Toujours pour le plaisir des yeux.

Je suis frappé par la profusion de boutons d’or ! Les prés en sont littéralement tapissés. J’apprendrai plus tard, au cours de ce périple sur l’Échappée Jurassienne, de la bouche du propriétaire de la Ferme du Hérisson, que cette fleur est toxique pour le bétail. Mais les animaux sont capables d’éviter d’en manger, m’assurera-t-il.

Chemin des Gabelous, à Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Rennes-sur-Loue
Chemin des Gabelous, à Rennes-sur-Loue

Chemin des Gabelous, à Rennes-sur-Loue

Au bout du chemin, nous atteignons un sommet. Non pas en altitude, mais en beauté.

Nous franchissons d’abord un pont métallique de type Eiffel, construit en 1890. Son allure robuste rappelle les ponts militaires, comme les ponts Bailey. Puis vient un second pont, en pierre cette fois, datant de 1862.

C’est depuis ce dernier que l’on découvre vraiment le Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue, formé par la retenue du barrage. La surface de l’eau, à peine ridée par quelques ondulations, reflète les arbres, le ciel et les nuages. On s’arrête, forcément, pour profiter du calme de l’endroit. En contrebas, l’eau franchit le barrage dans un léger tumulte, en laissant derrière elle une traînée d’écume.

Ces deux ponts jouaient autrefois un rôle stratégique en permettant la surveillance des déplacements dans la région, notamment pour lutter contre la contrebande du sel.

Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue
Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue
Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue
Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue
Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue

Miroir d'eau de Rennes-sur-Loue

Le moment de contemplation passé, nous traversons rapidement le village, qui reflète bien le charme typique de la région.

Non loin de la Loue s’élevait autrefois un château du XVIIIᵉ siècle, aujourd’hui disparu. Tout comme les vignes, arrachées à la fin du XIXᵉ siècle après le passage du phylloxéra.

Rennes-sur-Loue
Rennes-sur-Loue
Rennes-sur-Loue
Rennes-sur-Loue
Rennes-sur-Loue

Rennes-sur-Loue

Nous reprenons notre marche en direction de La Chapelle-sur-Furieuse, par une petite route de campagne. Ce faisant, nous quittons définitivement la vallée de la Loue... et, par la même occasion, le département du Doubs.

De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse
De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse
De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse
De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse
De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse
De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse

De Rennes-sur-Loue à La Chapelle-sur-Furieuse

La Chapelle-sur-Furieuse, qui tire son nom de la rivière traversant la commune, ne manque pas de charme non plus. Mais, là encore, nous traversons le village sans nous attarder.

La Chapelle-sur-Furieuse
La Chapelle-sur-Furieuse
La Chapelle-sur-Furieuse
La Chapelle-sur-Furieuse

La Chapelle-sur-Furieuse

Furieuse, ça rime avec sérieuse, non ? En tout cas, c’est ici que les choses sérieuses commencent !

Depuis le village, une côte de 1 400 mètres nous attend, pour passer de 267 à 413 mètres d’altitude. C’est le point le plus haut de l’étape… et aussi, sans surprise, son sommet physique : l’effort le plus intense du jour. Avec une pente moyenne de 10,43 %, ça grimpe sérieusement !

Pour corser le tout, le chemin est jonché de pierres qui roulent sous les pieds. Il n’y a pas meilleur test pour vérifier si la condition physique est au rendez-vous. Et comme je suis encore là pour en parler…

Nous avons désormais quitté les habitations. C’est à travers la forêt que nous poursuivons notre avancée, en direction d’Onay, un hameau de La Chapelle-sur-Furieuse.

Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse

Chemin du Bélieu, vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse

La suite se fait plus douce en apparence : une descente d’environ deux kilomètres nous attend à travers les bois. Mais ceux qui pensent que descendre est un soulagement se trompent parfois… Les jambes, déjà bien sollicitées, le font vite sentir. Quelques petites bosses viennent casser le rythme, sans réelle difficulté.

À trois reprises, le sentier s’approche de la lisière. À chaque fois, on entrevoit une clairière ou un pré, puis la forêt reprend ses droits. Ce n’est qu’au bout de cette portion que nous sortons enfin du bois pour rejoindre Onay.

Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse

Vers Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse

Onay est posé à l’extrémité d’une cuvette allongée, comme s’il en était le bouchon. Un petit hameau tranquille, perdu dans la montagne, avec cette impression de parenthèse hors du temps.

Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse
Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse

Onay, à La Chapelle-sur-Furieuse

Justement, depuis Onay, nous longeons la lisière ouest de la cuvette avant de retrouver la forêt, où nous affrontons la dernière difficulté du jour : une côte de 500 mètres, moins raide que la fameuse montée à 10,43 % que nous avons gravie auparavant.

Puis vient la descente vers la vallée de la Furieuse, en direction de Salins-les-Bains. Le paysage s’ouvre alors, offrant un panorama extraordinaire sur le massif du Jura.

Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains
Vers Salins-les-Bains

Vers Salins-les-Bains

Au creux de la vallée, nous retrouvons la Voie des Salines, que nous avions déjà empruntée brièvement au début de l’étape. Vous vous souvenez ?

Ici, elle suit l’ancien tracé de la ligne de chemin de fer Mouchard – Salins-les-Bains, mise en service le 16 mai 1857 par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Lyon. Les trains y ont circulé jusqu’au 18 mai 1952 pour le transport de voyageurs.

L’arrivée du rail à Salins-les-Bains a marqué un tournant décisif pour le développement touristique de la ville. Dès 1853, un premier établissement thermal voit le jour. Suivent le Grand Hôtel des Bains en 1864, puis le casino en 1890.

Mais le train ne servait pas qu’aux curistes. Quand le bois est venu à manquer, il a aussi permis d’acheminer le charbon nécessaire au fonctionnement de la saline.

Aujourd’hui, c’est à notre tour de profiter de ce tracé historique, entre falaises et rivière… en gardant un œil sur les cyclistes avec qui nous partageons le chemin !

La Voie des Salines, à Salins-les-Bains
La Voie des Salines, à Salins-les-Bains
La Voie des Salines, à Salins-les-Bains
La Voie des Salines, à Salins-les-Bains

La Voie des Salines, à Salins-les-Bains

Si vous prenez le temps de jeter un œil vers la Furieuse, depuis la Voie des Salines, vous apercevrez peut-être quelques potiers installés le long de la rivière.

Cette activité remonte à 1857. L’abondance d’argile, la force motrice de la rivière et l’arrivée du chemin de fer ont alors créé des conditions idéales pour le développement de l’industrie de la céramique et de la faïence.

Cette même année, la première manufacture ouvre ses portes dans l’ancien couvent des Capucins, avant de déménager vers un site plus adapté. La production ne cesse de croître durant la seconde moitié du XIXè siècle et la première moitié du XXè, jusqu’à atteindre son apogée en 1936, avec 230 ouvriers.

La production industrielle s’arrête en 1998, mais quelques artisans perpétuent encore aujourd’hui le savoir-faire, notamment ici, le long de la Furieuse.

Vallée de la Furieuse, à Salins-les-Bains

Vallée de la Furieuse, à Salins-les-Bains

Au bout de la Voie des Salines, nous traversons la Furieuse pour rejoindre l'avenue Aristide Briand que nous remontons vers le centre-ville de Salins-les-Bains. Après 700 mètres (tiens, tiens !), nous atteignons l'ancienne gare, terminus de l'étape du jour !

Avenue Aristide Briand et ancienne gare, à Salins-les-Bains
Avenue Aristide Briand et ancienne gare, à Salins-les-Bains
Avenue Aristide Briand et ancienne gare, à Salins-les-Bains
Avenue Aristide Briand et ancienne gare, à Salins-les-Bains
Avenue Aristide Briand et ancienne gare, à Salins-les-Bains

Avenue Aristide Briand et ancienne gare, à Salins-les-Bains

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Vous voulez revivre cette étape en vidéo 3D ? C'est ici :

Appréciation du parcours :

Cette deuxième étape de l'Échappée Jurassienne offre un parcours bien plus varié que la première. L’histoire de la région reste omniprésente, mais cette fois, on alterne entre champs, vignes et forêts, avec des passages plus vallonnés qui ajoutent du relief au tracé.

Une étape complète, entre découverte et effort, qui change régulièrement d’ambiance. Un vrai plaisir à parcourir !

Comment rejoindre cette étape ?

Le train ne dessert plus Salins-les-Bains, mais un bus permet de rejoindre la gare de Mouchard, encore en activité.

Si vous êtes motorisé, vous pouvez stationner votre véhicule à l'ancienne gare de Salins-les-Bains, prendre le bus jusqu'à Mouchard, puis y embarquer à bord du train pour atteindre le point de départ à Arc-et-Senans. Une solution pratique pour retrouver son véhicule à l’arrivée.

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Vous souhaitez parcourir cette étape de l'Echappée Jurassienne ? Vous trouverez ci-dessous la trace GPX de l'itinéraire tel que je l'ai suivi :

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