13 Août 2020
Jeudi 13 août, jour important dans l'Histoire de l'Humanité (*) ! Mais ne nous écartons pas du sujet du jour. Cela faisait longtemps que j'avais repéré la randonnée "La Transylvestre" sur Visorando mais, démarrant à Eppe-Sauvage, à 1hr30 de route de la maison, il était évident qu'il me faudrait attendre une opportunité pour me rendre dans la région. Et celle-ci se présenta donc.
Eppe-Sauvage fait partie du "Parc Naturel Régional de l'Avesnois", frontalier avec la Belgique. Située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Chimay, la commune fait aussi partie des Ardennes du point du vue géologique. "Parc naturel", "Ardennes", voilà deux arguments qui laissent augurer une belle randonnée !
Bien qu'en fin de période caniculaire, je préfère ne prendre aucun risque avec la chaleur. Ce sera donc lever à 4hr du matin – un effort incommensurable pour moi, vous ne pouvez imaginer ! – pour un départ de la randonnée espéré vers 6hr. Ce sera plutôt 6hr30…
Voilà un parcours de 28 km absolument magnifique ! A part le franchissement de la frontière belge près du camping de la Porte des Fagnes qui n'est pas beau du tout, et un passage de près de deux kilomètres sur asphalte entre les kilomètres 23 et 25, le reste se passe en pleine nature avec une variété de paysages absolument incroyable ! A coup sûr une des plus belles randonnées qu'il m'ait été donné de faire dans le Nord !
Chaussez vos godillots, c'est parti !
La randonnée commence à l'église St Ursmer d'Eppe-Sauvage.
Classée au titre des Monuments Historiques depuis 1947, elle fut bâtie au XVIè siècle. Né en 644 et mort en 713, Ursmer fut évêque-abbé de l'abbaye de Lobbes, en Belgique.
Il est un peu plus de 6hr30 quand je quitte Eppe-Sauvage, et le soleil se lève sur l'horizon.
Le chemin serpente sur le versant sud de la vallée du ruisseau de Montbliart, petit village belge voisin.
Petit à petit, le disque solaire apparaît au-dessus du relief. Cela valait vraiment la peine de se lever si tôt !
Le chemin longe la lisière du bois de Starchon.
Joli spectacle que ce lever de soleil alors que je marche sur la frontière franco-belge à La Fagnette !
Des travaux forestiers sont en cours après avoir traversé le ruisseau de Montbliart. Le GPS est bien utile pour y trouver sa voie.
Le parcours est parsemé de panneaux didactiques et de petits jeux éducatifs. Excellente idée !
La randonnée se poursuit sur les hauteurs au nord d'Eppe-Sauvage, avant le Trou Colette.
Un peu plus loin, le chemin serpente joliment dans une languette boisée entre le Trou Colette et la rue d'En Haut.
Le chemin débouche sur la rue d'En Haut qui relie Eppe-Sauvage à Sivry, en Belgique.
La chapelle Saint-Ursmer, rue d'En Haut, date de 1669. Elle est la plus ancienne chapelle répertoriée sur la commune.
En chemin vers le lac du Petit Moulin.
Le lac du Petit Moulin, à mi-chemin entre Eppe-Sauvage et le lac du Val Joly, laisse admirer ses jolis reflets.
Mais avant d'arriver au lac du Val Joly, il faut grimper la rue de Grand Rieu ! On en profite pour admirer le paysage.
Dans la descente vers le Val Joly, un oratoire consacré à Notre-Dame de Walcourt, en Belgique. Notre-Dame de Walcourt qui fait l'objet, chaque année à la Sainte Trinité, d'une grande procession populaire classée au patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO.
Le lac du Val Joly est, entre autres, une réserve ornithologique importante sur la route de nombreux oiseaux migrateurs qui y trouvent là de quoi reprendre leurs forces avant de continuer leur long périple.
A 8hr55, les pédalos ne sont pas encore accessibles ! Bon, de toute façon, ils ne me seront d'aucune utilité.
En revanche la boulangerie et la petite supérette sont ouvertes aux rares touristes logeant sur le site en cette période de COVID-19, à en juger par le peu de voitures sur les parkings.
Prenons de la hauteur pour observer le lac.
Pour franchir la frontière, nous empruntons la D83 sur 500 m. Les plus moches de toute la randonnée !
Mais bien vite on est de retour dans les bois, celui de Touvent, en l'occurrence.
Le parcours offre aussi des surprises, comme cette vieille éolienne en lisière de bois !
Nous passons devant l'aire d'accueil de la forêt domaniale de Touvent. Un bel endroit pour faire une pause ou, pourquoi pas, un pique-nique.
La forêt domaniale de Touvent propose de superbes chemins ouverts à la randonnée tant pédestre que cycliste.
De petites passerelles en bois ont été installées aux endroits pouvant être boueux par temps humide. Charmante attention !
On rentre dans le bois de Vieux-Sart par une petite passerelle suivie d'une belle grimpette, tellement rude qu'on y a installé des escaliers ! De manière générale, depuis le début de la randonnée, les chemins sont super bien entretenus !
La véloroute des Lacs. Pour les amateurs de VTT, il existe ici de nombreuses possibilités de randonnées.
Après 4 km dans les bois, on en sort pour longer la lisière.
Et de temps en temps on y fait de nouveau une incursion.
Il porte peut-être mal son nom, mais voilà le Mont Jumont.
Dans le bois de Vieux-Sart, vous pourrez trouver de nombreux parcours éducatifs à faire en famille !
On y trouve même quelques œuvres d'art !
A cause de la sécheresse, les arbres prennent déjà leurs couleurs d'automne !
Au carrefour de la Pierre qui tourne, à Sautin, une stèle rend hommage à deux jeunes Français sauvagement assassinés par les Allemands le 02 septembre 1944. Ironie du sort, le lendemain l'endroit était aux mains des Américains...
Sur le même carrefour, on peut voir deux mégalithes de grès. Celui de gauche s'appelle "la pierre qui tourne", l'autre "le polissoir".
Des légendes racontent que chaque soir, juste avant minuit, les pierres accomplissent un demi-tour sur elle-même. Mais aussi, que chaque matin, au chant du coq, l'une d'entre-elles tourne également. On dit aussi que les pierres tournent sur elles-mêmes la nuit de Noël mais encore que les druides et les druidesses, à force de danser autour, les faisaient tourner.
Que de légendes pour deux pierres !
Pas le temps de vérifier ces légendes, reprenons notre route vers le Ri de Fromont !
Après un long parcours à travers bois, nous profitons un peu de la campagne autour de Montbliart.
On ne se lasse pas de ces chemins à travers bois. Ici dans celui de Montbliart.
En bordure de route, entre Sivry-Rance et Eppe-Sauvage.
A El Lodwene, deux kilomètres d'asphalte majoritairement à travers champs. Un des rares passages que j'ai le moins apprécié.
Heureusement, on retrouve de beaux chemins de bois jusqu'à l'arrivée.
Eppe-Sauvage est en vue. Peu de gens le savent, probablement, mais la région est considérée comme le berceau de la sidérurgie belge et française. En effet, la première forge date de la période celtique ! Au XVIIè siècle, des maîtres de forge investirent à Eppe-Sauvage, y firent fortune et constituèrent une sorte d'aristocratie locale.
Une randonnée tellement agréable que les 28 kilomètres défilèrent sans que je m'en rende vraiment compte, même physiquement !
Vous souhaitez parcourir aussi cette superbe randonnée ? Voici la trace GPX de l'itinéraire tel que je l'ai suivi :
(*) C'est mon anniversaire