16 Août 2021
Nous voici de retour en ce mois d'août pour une dizaine d'étapes sur la Via Francigena. Nous, parce que contrairement à juin, je serai accompagné en première semaine par Kévin et Aurélie, et même épisodiquement par Diane, avant de me retrouver seul pour les cinq dernières étapes qui devraient m'emmener quelques kilomètres au-delà de Besançon.
Les deux dernières étapes de juin nous avaient tellement enchantés que nous espérons beaucoup de cette nouvelle série. Mais d'ores et déjà, une chose semble sûre, c'est que nous ne devrions plus être confrontés aux températures caniculaires qui nous avaient tant fait souffrir.
C'est donc avec énormément de plaisir que nous retrouvons Orges, ce village enchanteur de Haute-Marne, pour une randonnée de dix-neuf kilomètres qui doit nous emmener à Richebourg.
Le thermomètre affiche 17° C au départ et ne devrait pas dépasser de beaucoup les 20° pendant cette journée où le ciel gris sera dominant. Une couleur qui s'accorde d'ailleurs plutôt bien avec l'architecture locale !
Nous débutons de la plus belle des manières qui soit en longeant la Dhuy, un affluent de l'Aujon. C'est tout simplement superbe !
Au bout de trois-cents mètres, nous prenons à droite un chemin de campagne en direction de Châteauvillain. Le chemin s'élève progressivement à travers la Voivrille, une plaine agricole, pour franchir une sorte de col.
À l'entrée du col, nous nous retournons pour faire nos adieux à Orges et contempler une dernière fois la vallée de la Dhuy. Non non, personne n'a pleuré...
Nous basculons de l'autre côté de la colline pour nous retrouver à nouveau dans la vallée de l'Aujon.
Après le passage sous l'autoroute A5, le chemin serpente dans la campagne jusqu'à hauteur de Marmesse, une ancienne commune associée depuis 1972 à Châteauvillain.
Jusqu'à présent, hormis le bruit généré par l'autoroute, le parcours est plutôt sympathique.
Avant de quitter cet agréable chemin de campagne pour nous engager sur la D 207, un petit coup d'œil en arrière...
Sur la colline avoisinante fut découverte une mosaïque romaine et, dans le village, ce sont des tombes du Moyen-Âge et mérovingiennes qui furent mises au jour.
Mais le plus remarquable et étonnant, ce fut la découverte successive dans le Petit-Marais de trois séries de trois cuirasses en 1974, 1980 et 1986.
Un petit kilomètre et demi avant l'entrée dans Châteauvillain, nous récupérons la D 207.
À hauteur des premières maisons, nous traversons l'ancienne ligne de chemin de fer aujourd'hui désaffectée Chaumont - Châtillon-sur-Seine. Il existe toutefois un projet de train touristique qui relierait Châteauvillain à Veuxhaulles-sur-Aube.
Nous ne faisons qu'effleurer Châteauvillain. En effet, à l'entrée du village, nous prenons immédiatement la tangente pour gagner la plaine agricole de la Gravière.
C'est assez dommage parce que cette bourgade de 1.600 habitants au riche passé mérite le détour. Fortifiée entre le XIIè et le XIVè siècle, on comptait à l'époque une soixantaine de tours. Il en reste une vingtaine aujourd'hui.
Beaucoup de traces de cette époque subsistent, tels que les vestiges du château et le colombier de la ferme seigneuriale. Les cinq kilomètres de ruelles et de chemins de ronde permettent encore d'apprécier le caractère médiéval de cette jolie commune rurale.
À part les tournesols qui courbent l'échine en l'absence de soleil, les récoltes ont déjà eu lieu, donnant un air sinistre aux lieux. Seuls la Ferme de la Grange au Capitaine et les contreforts de la vallée de la Dhuy, au loin, retiennent notre attention.
Presqu'à la moitié du parcours, nous entrons dans la forêt de Châteauvillain, que nous ne quitterons plus pendant les neuf prochains kilomètres !
Nous suivons d'abord la route d'Orges qui, malgré son nom, n'est pas une route mais un beau chemin forestier.
Au bout d'un kilomètre, nous quittons la route d'Orges par la droite pour emprunter des chemins plus sauvages qui zigzaguent dans le bois en direction de l'est.
Si la plupart sont aisés à parcourir, certains passages sont envahis par la végétation. Ça reste praticable mais surveillance des tiques de rigueur !
À partir de la route de Chartres, un chemin forestier elle aussi, nous retrouvons un beau chemin. Deux courtes lignes droites de cinq et six-cents mètres et nous rejoignons la route forestière François d'Orléans.
Là, c'est une looooongue ligne quasi droite de plus de quatre kilomètres qui nous attend ! Heureusement que la forêt nous montre différents visages sinon nous nous endormirions bien en marchant...
À la sortie du bois, nous empruntons la D 102 vers la droite et tout droit pendant un kilomètre pour terminer l'étape à l'église Saint-Nicolas de Richebourg.
Soyons de bon compte. S'il y a bien cette longue ligne droite dans la forêt de Châteauvillain, lassante parce qu'on n'en voit pas la fin, il s'agit quand même d'une très belle étape.
On ne compte que deux courts passages sur des routes asphaltées et tout le reste se passe la plupart du temps sur de beaux chemins en pleine nature.
Bref, cette nouvelle aventure sur la Via Francigena commence bien !
Si vous souhaitez parcourir cette étape de la Via Francigena, vous trouverez ci-dessous la trace GPX :