11 août 2021 - De gare en gare : Marquillies - Don-Sainghin via Chico Mendès

Troisième volet aujourd'hui de ma série de randonnées de gare en gare, entre Marquillies et Don-Sainghin cette fois. Au cœur des Weppes, donc.

Je ne peux bien sûr pas inventer de nouveaux chemins, raison pour laquelle les amoureux de la région se retrouveront sans doute en terrain connu. Mais j'ai essayé de varier les plaisirs avec un mélange de campagne, de bois (c'est le plus difficile ici), de canaux et un zeste de villages.

Évidemment, les régionaux de l'étape ne s'étonneront pas de découvrir un profil similaire à un électrocardiogramme plat. Pour les fans de dénivelés, il faudra repasser. Quant à ceux aimant patauger dans la boue, welcome !

À l'heure où je quitte la maison, je sais qu'il me faudrait attendre longtemps pour bénéficier d'un train entre la gare de Don-Sainghin et l'arrêt de Marquillies. L'arrêt car il n'y a effectivement pas à proprement parler de gare à Marquillies.

Qu'à cela ne tienne, je suis parfaitement dans les temps pour prendre le bus 61 qui relie les deux gares. D'ailleurs, j'aurais même pu le prendre à côté de la maison mais je veux expérimenter le trajet complet.

Le bus de 8 heures 58 n'a que deux ou trois minutes de retard quand nous quittons la gare de Don-Sainghin. À l'exception d'un autre passager sur quelques centaines de mètres au centre de Sainghin en Weppes, je serai seul à bord - avec le chauffeur, bien sûr ! - pendant tout le trajet qui dure un gros quart d'heure.

Et c'est sans encombre, même s'il y a une déviation pour cause de travaux rue de Verdun à Marquillies, que j'arrive à l'arrêt SNCF de Marquillies.

Quittant la Cour de la Gare, on emprunte la rue Jean Jaurès vers la gauche, direction le centre de Marquillies. Mais au bout de deux-cents mètres, on prend à gauche un chemin de campagne qui s'infiltre entre deux propriétés.

On suit ce chemin vers la droite pour rejoindre le hameau de Grand Moisnil en longeant les maisons parallèlement, à une centaine de mètres de celles-ci. Tournant la tête à gauche, on observe au loin le village de Salomé.

Dans le hameau, nous traversons tout droit la Rue du Moisnil pour retrouver aussitôt un joli chemin de campagne. Sur la droite, la silhouette de l'église Sainte-Geneviève de Marquillies se détache sur l'horizon.

Le chemin rejoint le Chemin du Cheminet. À l'intersection, dans un enclos entouré de haies, se trouve une station de pompage des eaux. Détail utile pour se repérer.

On tourne alors à gauche sur le Chemin du Cheminet. Sur la droite, tapi dans un léger creux du terrain, on devine le hameau de Willy qui dépend d'Illies.

On ne tarde d'ailleurs pas à atteindre la Route de Willy qu'on traverse pour continuer sur le Chemin du Cheminet. Celui-ci est beaucoup moins agréable sur ce tronçon, le sol y étant moins régulier.

Nous arrivons ainsi à la Rue de la Ferme des Mottes, du nom de la ferme bien connue de (presque) tous les habitants de la région que nous retrouvons en tournant à droite.

Je vous laisse lire le panneau planté près de l'entrée de la ferme pour en découvrir l'histoire et ce que vous pouvez y trouver ?

Pendant que vous dégustez une ch'tite bière locale, je poursuis sur la Rue de la Ferme des Mottes... Ah ? Vous me suivez ? Bon...

On traverse tout droit la Rue du Moisnil - oui, c'est la même que tout à l'heure - pour emprunter la Route de Franquise. En jetant un œil sur l'horizon, à droite avant une autre remarquable ferme carrée, on retrouve le village de Salomé. Mais avez-vous vu, dans le lointain, les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, les plus hauts d'Europe ?

Ceci dit, moi, ce qui me fait vraiment plaisir, c'est de retrouver ce magnifique tilleul à la forme presque parfaite que je vous avais montré lors de ma randonnée du 28 mars dernier !

Selon le fermier voisin, de nombreuses personnes s'arrêtent ici pour le prendre en photo. Lui ne comprend pas trop cet engouement, mais pour avoir discuté avec lui une vingtaine de minutes, ça ne m'étonne pas vraiment...

Nous continuons la Route de Franquise qui se transforme en chemin de terre après le passage à niveau. Il y a quelques passages bien boueux. Ceux qui aiment ça s'en réjouiront, les autres pourront les éviter sans difficulté. Enfin, en hiver, cela risque bien d'être différent...

Au loin, on aperçoit déjà le village d'Hantay, notre prochaine destination.

Huit-cents mètres après le passage à niveau, nous tournons à droite, plein sud, sur le Chemin de la Marquise. Une terrible légende est attachée à ce chemin, qui n'a rien à voir avec une quelconque Marquise. Lisez le panneau à la fin du chemin pour la découvrir.

Personnellement, je n'ai pas rencontré de Seigneur en chemin. De Marquise non plus, d'ailleurs...

Au panneau descriptif du Chemin de la Marquise, on emprunte vers la droite le Chemin des Loups. À l'entrée d'Hantay, on découvre la chapelle Saint-Martin.

Quand on fait face à la chapelle, on peut voir sur sa droite un chemin de campagne. En si mauvais état qu'on pourrait le penser mort. Ce n'est peut-être pas un hasard puisqu'il s'agit de la Voie des Morts ! Lisez le panneau pour y découvrir son histoire.

En tout cas, mort ou pas, nous empruntons jusqu'au bout ce chemin qui longe dans un premier temps les jardins des maisons avoisinantes.

On fait alors une courte incursion dans le village d'Hantay en tournant à droite sur la rue Jean Jaurès, puis directement à gauche sur la rue Rouget de Lisle. Au bout de celle-ci, à droite sur la rue Mirabeau et de nouveau directement à gauche sur le Chemin des Aubépines.

Les habitations dépassées, quand le Chemin des Aubépines perd son asphalte, il prend alors le nom de Chemin du Canal.

En effet, au bout du chemin se trouve la Rigole Saint-Martin, l'ancêtre du canal d'Aire que nous retrouverons plus loin en tournant ici à droite sur le sentier. À l'entrée de celui-ci, vous trouverez d'ailleurs un panneau explicatif sur l'histoire de la Rigole Saint-Martin. Entre autres.

Nous suivons alors ce joli sentier jusqu'au canal d'Aire. Si vous êtes attentifs, en regardant à gauche à travers la végétation, vous verrez encore par endroits des traces de l'ancien canal.

Sur la droite, des ouvertures dans le couvert végétal nous donnent quelques vues sur Hantay et son église Saint-Martin.

Après pas loin d'un kilomètre passé le long de son ancêtre, nous arrivons enfin sur la berge du canal d'Aire.

Elément du canal Dunkerque - Escaut, il relie Aire-sur-la-Lys à Bauvin où il rejoint le canal de la Deûle. C'est d'ailleurs le dernier kilomètre et demi avant la jonction que nous parcourons en suivant la berge vers la gauche.

Ce côté-ci du canal est plus intéressant que l'autre parce que plus sauvage. En tout cas avant d'atteindre la rue André Pantigny.

Arrivés au pont de Billy-Berclau, nous quittons le canal temporairement pour aller visiter l'Espace Chico Mendès.

Ici, nous avons deux options. Soit nous passons sous le pont et nous tournons directement après à gauche, soit nous montons la rampe pour rejoindre la rue du Lieutenant Folliet qui passe sur le pont et nous tournons à gauche.

Personnellement, j'ai privilégié cette dernière option. En s'élevant de quelques mètres - ce sera le seul véritable dénivelé de la randonnée - on bénéficie d'un joli point de vue sur le canal et la campagne environnante.

Dans les deux cas, on tourne ensuite à droite sur le Chemin de l'Abbaye pour trouver un peu plus loin, sur la droite dans la lisière du bois, l'entrée de l'Espace Chico Mendès.

Il est utile de regarder le plan affiché à l'entrée pour bien comprendre notre parcours à l'intérieur de cette zone naturelle. Nous faisons le circuit dans le sens horlogique, ce qui veut dire que nous passons les différents points dans l'ordre décroissant, du 5 au 2, le 2 étant la mare.

Si je dis ça, c'est parce qu'il manque sur le plan le sentier par lequel nous allons quitter l'Espace Chico Mendès. Il se situe à peu près à mi-chemin entre les points 2 et 1, à la limite entre la prairie et le bois, et rejoint le chemin de halage.

J'adore beaucoup cet endroit et je ne manque pas de le visiter chaque fois que mes pas m'emmènent devant. Mais là, enfer et damnation, avec les pluies que nous avons connues cet été, tout a été envahi par une végétation exubérante !

Les orties, les chardons, et plein d'autres plantes que je ne connais pas ont poussé jusqu'à hauteur d'homme ! Je suis en short et au bord de la crise de nerfs ! Mais que fait donc la Mairie !?

Mise au point :

Le lendemain de cette randonnée, j'ai contacté le service Espaces verts de la Mairie de Billy-Berclau. Leur débroussailleuse est en panne, ce qui explique cette situation sur l'Espace Chico Mendès. Ce sera réglé dès que possible, me promet-on.

J'y suis repassé le 23 septembre et la zone était de nouveau entièrement accessible. Ouf !

Après la mare (point 2), on continue tout droit. La clairière se rétrécit pour laisser la place au bois. C'est à hauteur de cet endroit, sur la gauche, qu'il existe un étroit sentier qui permet de rejoindre le chemin de halage à hauteur de l'Île aux Saules.

Sortis de l'Espace Chico Mendès, nous suivons le canal vers la gauche. Le canal d'Aire pendant encore quelques centaines de mètres avant de longer le canal de la Deûle jusqu'à la première barrière sur le chemin de halage.

Nous aurions très bien pu continuer sur le chemin de halage pour rejoindre la gare de Don-Sainghin. Mais non, cela aurait été ennuyeux ! Il faut varier les plaisirs ! Et puis, ne doit-on pas aussi penser à ceux qui aiment patauger dans la gadoue ?

Alors nous bifurquons ici à gauche pour un petit tour par le Marais d'Annœullin. Oh, je vous rassure, cela fait bien longtemps qu'il fut asséché.

La première partie du chemin, jusqu'au bois Louis, a d'ailleurs été recouverte de gros concassé, ce qui garantit un chemin sec en toute circonstance. Aux dépens du confort de marche, toutefois.

Au bois Louis, nous tournons à droite sur un chemin de campagne qui en offrira pour tout le monde. Ceux-là en manque de boue pourront se réjouir et patauger à leur guise, les autres pourront s'en sortir sans trop de difficultés.

Après la ferme Masure, qui donne bien l'impression de s'enfoncer dans le marais, on retrouve une route asphaltée, la rue Marcel Sembat. Au premier carrefour, huit-cents mètres après la ferme, nous tournons à droite pour rejoindre le canal de la Deûle.

Nous tournons à gauche sur le chemin de halage...

... et la gare de Don-Sainghin, terminus de la randonnée, se trouve derrière le parking à étage situé sur la gauche de la route une centaine de mètres après le panneau Sainghin en Weppes.

Avec très peu de passages asphaltés, les amoureux de la campagne seront comblés par cette randonnée. Avec pour corollaire d'être confronté à des chemins boueux après un épisode météorologique pluvieux. Et comme le sol est essentiellement argileux, ça met du temps à sécher. Mais puisqu'il semble que certains aiment ça...

Et puis, nous sommes dans les Weppes. Il ne fallait donc pas espérer trouver ici le moindre dénivelé.

Mais comme disait l'autre, il en faut pour tout le monde. D'ailleurs, le mix campagne, bois, canaux est suffisamment réussi que pour vous proposer des paysages variés. Sans compter les différentes nuances offertes par la végétation au fil des saisons.

À faire et à refaire sans modération, donc.

Organisation

Evidemment, ce genre de démarche demande un peu d'organisation et la première chose à faire est de vérifier les horaires des trains sur le site de la SNCF.

Pas de train à votre convenance ? La ligne 61 Lomme Saint-Philibert - La Bassée d'Ilevia, ou 61R (R pour Réservation) le week-end, dessert les deux gares.

Vous devez ou voulez quand même vous rendre sur place en véhicule personnel ? Alors, privilégiez de laisser votre véhicule à l'arrivée et de rejoindre le départ en train ou en bus, vous pourrez vous accorder tout le temps voulu pour effectuer le parcours.

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Vous souhaitez faire cette randonnée ? Ci-dessous, vous la trouverez telle que je l'ai publiée sur Visorando :

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