14 Décembre 2021
Cela fait déjà un bout de temps que j'avais acheté le TopoGuide "Tours du Bassin minier Nord - Pas-de-Calais" publié en 2010 par la Fédération française de la randonnée pédestre (FFRP) mais il était resté dans la bibliothèque jusqu'à ce que je le redécouvre en février 2021 à l'occasion d'une randonnée à Lapugnoy (lien ci-dessous).
Avec ses plus de 450 kilomètres de randonnées balisées, encore fallait-il trouver le temps de m'y mettre car, entre mai et octobre, période conseillée par le guide, c'est plutôt la Via Francigena qui m'occupe. Si je veux un jour arriver à Rome...
Mais voilà, en cette mi-décembre, une envie irrépressible se saisit de moi et me jette sur les chemins du Bassin minier, conscient que ce ne sera pas nécessairement qu'une partie de plaisir...
11 février 2021 - Lapugnoy entre monts et merveilles - Nom d'un randonneur !
Au risque de déplaire aux régionaux de l'étape, je dois bien avouer que jamais je n'aurais eu l'idée de me rendre à Lapugnoy pour y randonner si Laëtitia, ma partenaire de randonnée du diman...
https://nomdunrandonneur.com/2021/02/11-fevrier-2021-lapugnoy-entre-monts-et-merveilles.html
Comme j'ai l'intention de parcourir toutes les boucles décrites dans le guide, je ne m'embarrasse pas du choix. Je commencerai par la boucle n° 1, au départ de Béthune.
D'une longueur d'un peu plus de 65 kilomètres, je la divise en trois étapes de plus ou moins 22 kilomètres, tenant compte de la possibilité d'utiliser les transports en commun pour mes déplacements d'avant et d'après randonnée.
Ainsi, la première étape m'emmène de Béthune à Barlin.
La FFRP a bien fait les choses. Chaque boucle démarre d'une gare. Et c'était bien mon intention de rejoindre celle de Béthune en train, depuis la gare de Don-Sainghin.
Malheureusement, tout le monde connaît le manque (l'absence ?) de ponctualité des trains en Hauts-de-France et aujourd'hui ne déroge pas à la règle. Par un incroyable concours de circonstances, quatre trains se retrouvent quasi au même moment en gare ou en approche.
Par conséquent, le passage à niveau situé à proximité de la gare reste fermé de longues minutes, et c'est ainsi que je vois le train pour Béthune me filer sous le nez ! Le suivant partant trop tard, je me vois donc contraint de rejoindre Béthune en voiture...
À Béthune, sachez-le, la quasi totalité des emplacements de stationnement sont soit payants, soit situés en zone bleue.
Après avoir galéré pour trouver un emplacement gratuit libre, je prends enfin le départ depuis la gare. En empruntant le boulevard Raymond Poincaré et la rue d'Arras, je découvre une ville agréable et dynamique, avec beaucoup de charme, particulièrement quand on arrive rue d'Arras.
Puis on arrive sur la Grand Place et son magnifique beffroi attire immédiatement l'attention. Malheureusement, le marché de Noël m'empêche de prendre de belles photos mais aussi d'avoir une vue globale de la place.
Construit en 1388, le beffroi est constitué d'une tour haute de 33 mètres et d'un campanile de 17 mètres surmonté d'un dragon. Il fait partie de la liste des 23 beffrois de Belgique et de France classés au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2005. À noter qu'il fut le seul bâtiment de la place à ne pas avoir été détruit pendant la Première Guerre Mondiale !
L'hôtel de ville, lui, fut partiellement détruit, puis reconstruit en 1926 dans un style monumental. Au Moyen-Âge, on trouvait à sa place une halle échevinale qui jouait le même rôle.
On sort de la Grand Place par la rue du Carillon pour atteindre l'église Saint-Vaast.
Une première église fut construite au VIè siècle sur ordre de Saint-Vaast, évêque d'Arras mais elle se trouvait alors dans le quartier de Catorive, au confluent de la Lawe et de la Blanche. Ce n'est toutefois qu'au Xè siècle qu'elle fut consacrée à Saint-Vaast.
Au XVIè siècle, Charles-Quint en ordonna la destruction pour permettre la fortification du quartier. Une nouvelle église fut alors construite à l'emplacement actuel. Mais détruite en 1918, elle fut reconstruite entre 1924 et 1927 en style néogothique.
Alors que je m'approche de l'église Saint-Vaast, mon attention est attirée par deux personnages qui, hormis leur couvre-chef, me font penser à l'agent 212 dans la bande dessinée Quick et Flupke, bien connue des Belges. Seraient-ce des policiers municipaux en uniforme traditionnel ? Que nenni ! Ce sont d'honorables membres de la Confrérie des Charitables de Saint-Eloi !
Vous trouverez l'histoire de la confrérie sur leur site, ci-dessous. Par contre, je vous livre quelques aspects de leur règlement intérieur qui m'ont été confiés.
C'est ainsi par exemple que les membres sont soumis à une discipline assez stricte. Avant chaque prestation ils sont soumis à une inspection rigoureuse de leur tenue : vérification que les gants sont bien blancs et non troués, qu'ils portent bien des chaussettes noires et que la chaînette qui maintient leur cape est bien attachée...
En hiver, port du bicorne obligatoire mais il faut se découvrir quand on passe devant une statue de Saint-Eloi ! À l'exception de ceux qui poussent la charrette du mort... Par contre, il faut bien respecter les carreaux disposés sur le trottoir à distance régulière sur le chemin du cimetière. Ces carreaux définissent les moments où on change de pousseurs. Rater un de ces moments peut être soumis à amende !
Au sein de la confrérie, le prévôt est le titre le plus élevé, au-dessus des mayeurs. Cependant, rien sur l'uniforme ne permet de les identifier. Se tromper de titre en s'adressant à l'un d'eux peut être sanctionné !
À l'issue de chaque prestation, les membres présents forment le cercle. C'est à ce moment que se décident les sanctions qui toutes consistent en une amende au tarif unique de 0,50 euros. L'argent récolté constitue un bas de laine pour l'organisation des repas de la confrérie. Les punis n'auront pas tout perdu !
Je prends congé de mes deux interlocuteurs pour une petite visite de l'église Saint-Vaast.
Les magnifiques vitraux de l'église relatent l'histoire de la ville et d'ailleurs, si vous êtes attentifs, vous en découvrirez un sur lequel figure la confrérie des Charitables de Saint-Eloi.
Une messe de funérailles étant en cours, je ne m'incruste pas.
Je poursuis mon périple à travers la ville...
... pour rejoindre le joli jardin public, rue Béranger. Celui-ci fait partie de la trame verte et bleue du cœur de ville.
On peut y observer le buste de celui qui fut un temps chef de musique du 73 Régiment d'Infanterie, Charles Naninck, et un superbe kiosque. Mais, à part la musique, quel lien peut-il y avoir entre les deux ?
En fait, le kiosque fut construit par la municipalité à la demande du 73 R.I. qui donnait régulièrement des concerts à la population. Une tradition qui remonte alors à Louis XIV.
À la sortie du jardin public, je ne fais pas attention au balisage, me référant plutôt à mon GPS. Je prends donc à gauche sur l'avenue Sully. Mais plus loin, l'itinéraire proposé dans le TopoGuide n'est plus accessible. Ne voulant faire demi-tour, me voilà donc contraint de longer la D 943, ce qui est très moyen.
J'imagine donc qu'il fallait prendre à droite à la sortie du jardin public, pour rejoindre par d'autres rues le pont de la D 943 qui surplombe à la fois la Lawe et la Blanche.
À ce pont, un grand panneau d'information nous enlève tout doute éventuel. On suit alors la Blanche sur un petit sentier, entre golf de Béthune et Marais d'Annezin.
Le sentier, agréable, suit alors la Blanche, tantôt à gauche, tantôt à droite.
À Fouquières-lès-Béthune, on prend ses distances avec la Blanche pour retrouver la Lawe qu'un pont enjambe, à l'entrée de Fouquereuil.
Dans la traversée de Fouquereuil, on pourra observer un monument en l'honneur des gueules noires, à l'angle des rues Grard et Gaston Miont.
Sauf erreur de ma part, il n'y a pas eu d'exploitation minière sur le territoire de la commune même s'il existe un terril, celui de la Cuisse Maraune ou terril n° 28, Fontenelle, au nord du village.
Ceci dit, à côté de ce terril, Fouquereuil possédait un site de triage important où les trains de wagons chargés de charbon étaient composés avant d'être expédiés par la SNCF ou de rejoindre, près de Béthune, le canal d'Aire à La Bassée, où le charbon était transféré sur des péniches.
Un peu plus loin, dans la rue Grard, nous retrouvons d'ailleurs l'ancien cavalier minier que nous empruntons en direction de Gosnay. C'est par ici qu'arrivaient les wagons chargés de charbon en provenance des sites d'exploitation de la Compagnie des mines de Bruay.
À hauteur de Gosnay, l'ancien cavalier repose sur un remblai, offrant une vue plongeante sur le village.
Puis nous arrivons à l'ancienne Chartreuse des Dames, aussi appelée Chartreuse du Mont-Sainte-Marie ! Depuis qu'on m'en avait parlé lors de ma randonnée du 11 février dernier, j'étais curieux de la découvrir et c'est non sans une pointe d'émotion que je vis ce moment.
Erigé en 1329, ce monastère de moniales de l'ordre des Chartreux est la première chartreuse féminine construite en-dehors du site du massif de la Chartreuse, en Isère. Les moniales se faisaient appeler "Dames" en raison de leurs origines aristocratiques ou de la haute bourgeoisie.
Il est par ailleurs intéressant de noter que Gosnay possédait déjà depuis 1320 une autre chartreuse, la Chartreuse de Val-Saint-Esprit. Située à l'opposé du village, rue de Fouquières, c'était donc un monastère de moines. Gosnay est ainsi le seul village d'Europe à accueillir deux chartreuses.
Mais revenons à la Chartreuse des Dames. Victime de plusieurs saccages au XVè siècle, elle est reconstruite au XVIè. Mais à partir de 1636, son existence est menacée et elle ne retrouvera jamais le luxe d'antan.
Après la révolution, elle deviendra une grosse exploitation agricole avant d'être convertie en cité minière en 1899. Aujourd'hui, le site, en piteux état mais en cours de réhabilitation, est inaccessible.
La Chartreuse des Dames a donné son nom au bois voisin, le Bois des Dames. La légende dit qu'il était interdit aux hommes afin d'éviter des rencontres "inappropriées" avec les moniales qui s'y promèneraient. En vain, semble-t-il...
Si l'histoire de la Chartreuse des Dames vous intéresse, je vous recommande vivement de lire l'article accessible par le lien ci-dessous :
La chartreuse fantôme du Mont-Sainte-Marie de Gosnay
À la périphérie de Gosnay, petit village enclavé entre Béthune et Bruay-la-Buissière, un bien étrange site attire l'attention des promeneurs. L'hétéroclisme des bâtiments interpelle, tout...
Après avoir dépassé la Chartreuse des Dames, nous entrons sur l'ancienne friche industrielle de Carbolux, appartenant à la Compagnie des mines de Bruay. On y produisait du coke à usage domestique car sa combustion ne produisait pas de fumée.
L'ancien site de Carbolux se trouve à cheval sur Gosnay et Bruay-la-Buissière. Sur le territoire de cette dernière, on peut encore voir à travers une clôture et une lisière boisée d'anciens bâtiments de la cokerie aujourd'hui occupés par la société Emmaüs.
Mais aujourd'hui, c'est plutôt de choisir là où mettre les pieds qui m'occupe car le chemin est inondé !
Après la traversée de la Lawe, on gagne le quartier de Labuissière, à Bruay-la-Buissière, par le Chemin des Hayettes, un beau petit chemin empierré qui grimpe au sommet d'une colline.
On chemine dans Labuissière (ça s'écrit aussi La Buissière) par de petites rues peu fréquentées, telles la rue Rouge ou la rue d'Houchin, pour en sortir par l'est.
Peu après être sorti des habitations, au détour du chemin, nous découvrons plein sud, à l'avant-plan, le terril n°9, 2 bis de Bruay Ouest (Pour les non-initiés, voir comment les terrils sont numérotés en fin d'article).
Situé à Haillicourt, on l'appelle le terril escargot car un chemin en colimaçon y a été aménagé jusqu'au sommet. Mais plus surprenant, sans doute, il porte aussi le nom de terril viticole car 3000 pieds de Chardonnay ont été plantés sur ses flancs. On en tire le "Charbonnay", en 2013 le premier vin élevé dans le Pas-de-Calais !
Ce terril n'est pas accessible en dehors des visites organisées.
À l'arrière-plan, ce sont les terrils n° 2 et n° 3, 6 de Bruay plus romantiquement appelés terrils du Pays à part que nous pouvons apercevoir. Jumeaux, culminant à 180 mètres d'altitude, ils sont une surprise pour moi car, quand on me parlait de terrils jumeaux, je ne pensais qu'à ceux de Loos-en-Gohelle ! Eh bien, voilà, on en apprend tous les jours !
Situés eux aussi à Haillicourt, contrairement au terril n° 9 ceux-ci sont ouverts au public. Une terrasse panoramique a même été aménagée au sommet du terril n° 2, Est. Bon, ça demande un petit effort mais j'imagine que la vue de là-haut doit être formidable. Il faudra que je trouve le temps d'aller vérifier ça !
D'ici, on peut même apercevoir à l'horizon, à gauche du terril n° 9, 2 bis de Bruay Ouest, la colline de Bouvigny-Boyeffles et son antenne de radiodiffusion de 307 mètres de hauteur, caractéristique du paysage local. Nous ne passerons pas loin lors de la seconde étape de cette boucle.
Cette vue démontre aussi l'importance tactique de cette colline lors de la Première Guerre Mondiale.
Après un peu moins d'un kilomètre à travers champs, nous atteignons l'entrée du terril des Falandes, de son vrai nom terril n° 26 Falande 2 Nord.
Au début, pendant trois cents mètres, on évolue sur un ancien cavalier minier, un remblai relativement étroit qui accueillait autrefois une ligne de chemin de fer de la Compagnie des mines de Bruay.
Puis, le terril s'élargit et le chemin se sépare en deux. Ce n'est pas visible ainsi mais nous sommes alors à la jonction de deux terrils plats. En partant à droite, on arpente le terril n° 9A, 2 bis de Bruay qui s'étend sur plus de 750 mètres jusqu'au pied du n°9.
Pour notre part, nous continuons tout droit sur le terril n° 26 Falande 2 Nord. Pendant 700 mètres nous évoluons à une hauteur de dix mètres, nous offrant de belles vues sur les environs.
À la fin du terril, nous bifurquons à gauche, plein est, sur un chemin de terre, en direction d'Houchin.
À noter que si nous avions continué tout droit à la sortie du terril, nous aurions alors atteint le terril n° 25, Falande 1 Sud.
Au bout de 1300 mètres de chemin boueux, nous découvrons le cimetière britannique d'Houchin. Ce cimetière fut ouvert en mars 1918 mais son utilisation fut interrompue d'avril à septembre suite à une offensive allemande.
Outre 702 tombes de soldats du Commonwealth, on y trouve aussi celles de 33 soldats allemands et d'un civil belge.
Après le cimetière, nous empruntons d'abord une petite route asphaltée en direction d'Houchin. La montée nous offre une belle perspective sur le cimetière britannique et le terril n°9, 2 bis de Bruay Ouest.
Une belle perspective mais ô combien symbolique car elle réunit en un seul coup d'œil ces jeunes militaires étrangers venus donner leur vie pour notre liberté et ces dizaines de milliers de Français et d'allochtones venus travailler au fond des mines dans des conditions souvent très difficiles et qui firent la richesse de notre région, le payant parfois de leur vie ! Puissions-nous ne jamais les oublier...
Puis on abandonne un temps cette route pour suivre un sentier longeant un champ. Un sentier qui risque bien de finir mangé par l'agriculteur tant il se réduit quasi à rien par endroits !
Ensuite par voyette et ruelles, nous gagnons la lisière est du village.
Nous quittons ainsi Houchin par un chemin de campagne à travers les Dix. Bain de boue assuré en cette saison ! Les terrils visibles à l'horizon nous maintiennent dans cette ambiance Tour du Bassin minier...
On voit même distinctement la piste de ski synthétique du terril n° 42, 3 de Nœux Sud. C'est un des sept terrils qui étaient alimentés par la fosse n° 3 - 3 bis de la Compagnie des mines de Nœux. Et sur sa gauche, le terril n° 36, 1 de Nœux.
Plus fort encore, sur leur droite, dans la profondeur, on peut apercevoir les terrils les plus hauts d'Europe, les jumeaux de Loos-en-Gohelle, soit les terrils 74, 11 - 19 de Lens Est et 74A, 11 - 19 de Lens Ouest !!!
Ah ah ! J'ai l'impression d'être un gamin qui découvre le monde !
Nous continuons à travers champs par les Quatorze avant de traverser la D 179 au Caroy.
Nous descendons alors dans la vallée de la Loisne et, quand nous arrivons au cours d'eau...
... nous bifurquons radicalement à droite pour longer le versant ouest du Trannoy. La Loisne, elle, a déjà pris la tangente...
Nous débouchons alors sur la D 188 qui relie Hersin-Coupigny à Barlin et nous prenons en direction de Barlin. C'est la toute dernière ligne droite de l'étape du jour.
À gauche de la rue se trouvait la fosse n° 5 de la Compagnie des mines de Nœux et, en prenant à droite au premier carrefour, on entre dans la cité minière du numéro 5.
Ce premier carrefour, justement, entre la rue d'Hersin et la rue des Bracquenois marque l'arrivée de l'étape !
Quelques mètres auparavant, sur la gauche de la route, vous trouverez l'arrêt de bus "Fosse 5" d'où vous pourrez rentrer sur Béthune. Horaires sur le site ou l'application Tadao.
Cette première étape de la boucle 1 du Tour du Bassin Minier a tenu toutes ses promesses. Elle m'a permis de découvrir une très intéressante ville de Béthune que je ne connaissais pas du tout et une région où j'avais jusqu'ici rarement mis les pieds.
En me documentant pour rédiger cet article, j'ai appris tellement de choses sur cette partie du bassin minier et son patrimoine historique que c'est une encyclopédie qu'il m'aurait fallu écrire si j'avais voulu tout vous restituer ! Voilà en tout cas qui démontre la richesse exceptionnelle de la région.
Mais peut-être vous aurai-je au moins donné l'envie d'en découvrir plus ? Bon, au moins en parcourant ces chemins ? En été si la boue vous rebute...
Comment les terrils sont-ils répertoriés ?
Prenons l'exemple du terril n° 9, 2 bis de Bruay Ouest.
En 1969, les Houillères ont numéroté 202 terrils, d'ouest en est. Une liste complémentaire fut établie dans les années 1970 mais sans logique particulière cette fois. Pour le Nord - Pas-de-Calais, on atteint alors le nombre de 260.
Le terril de notre exemple porte donc le numéro 9.
2 bis indique qu'il est constitué des résidus d'exploitation de la fosse n° 2 bis qui, elle, était située à Haillicourt.
de Bruay est tiré de la société qui l'exploitait, soit la Compagnie des mines de Bruay.
Et Ouest s'explique par la proximité d'un autre terril qui, lui, se trouve à l'est de celui qui nous occupe. En l'occurrence le terril n° 9A, 2 bis de Bruay Est.
Vous souhaitez faire cette randonnée ? Ci-dessous, vous trouverez le fichier GPX tenant compte des modifications de parcours depuis la parution du topo-guide de la FFRP :