28 juillet 2022 - Roc du Guet

Dernière occasion de randonner lors de ces courtes vacances en Auvergne. Avant le départ, j'avais repéré sur Visorando la randonnée intitulée "Le chêne des Vernières par le Chemin de la Pierre aux Deux Yeux" (lien en fin d'article) et je l'avais mise en favoris même si certains commentaires relevaient le bruit généré par l'autoroute A89 toute proche.

Il se fait que cette randonnée est une variante de celle existant aussi dans le topoguide édité par le Parc naturel régional Livradois-Forez où elle s'intitule "Roc du Guet". Seul l'accès au sommet du Roc du Guet différencie les deux parcours.

Par facilité, puisque je n'ai qu'à exporter le GPX de Visorando vers mon GPS, et parce que je veux éviter l'aller-retour vers le Roc du Guet que propose le topoguide, je choisis donc celle de Visorando. Mais pour différentes raisons, dont la longueur du titre, je lui donne l'intitulé du topoguide.

Comme vous savez presque tout, il ne reste plus qu'à nous mettre en route sur ce parcours d'une douzaine de kilomètres pour un dénivelé positif de 360 mètres. Une promenade de santé comparée aux autres jours !

Nous partons du Groupe scolaire Jules Ferry de Chabreloche. Je ne sais pas si les enfants sont ravis d'y aller, mais le bâtiment est superbe !

Nous quittons assez vite la ville pour, au bout de 450 mètres, atteindre l'autoroute A89 sous laquelle nous passons.

Sortis du tunnel, nous prenons rapidement de la hauteur en direction du hameau de Montsude. Un incendie a dévasté la zone entre le chemin et l'autoroute. Heureusement vite maîtrisé, en cette période de sécheresse, une catastrophe a pu être évitée.

Du flanc de la colline, nous profitons d'une belle vue sur la vallée de la Durolle et même au-delà. On aperçoit Arconsat, où nous logeons, accroché à la montagne voisine, en lisière des Bois Noirs.

Tant le chemin que le paysage sont superbes, compensant largement le bruit de l'autoroute.

À noter que depuis le départ, nous suivons également le GR3. Partant du Gerbier de Jonc en Ardèche, ce sentier de grande randonnée suit le cours de la Loire de sa source jusqu'à son estuaire. Son premier tronçon fut inauguré en 1947, en faisant le premier GR officiel.

Après un très court intermède asphalté pour atteindre Montsude, nous retrouvons un beau chemin. Il monte progressivement en contournant la Goutte Noire jusqu'à ce que nous atteignions le Chemin de la Pierre aux Deux Yeux.

Dans la montée vers le sommet, les zones boisées alternent avec les clairières, ouvrant le paysage. Ça change de la randonnée d'hier vers Montlune où nous évoluions en permanence dans les bois.

Nous sommes loin de la monotonie de certains parcours !

Sur la droite du chemin, dans la montée, il y aurait une tour fortifiée en ruines. Personnellement, je ne l'ai pas vue mais si vous passez par là...

Le sommet de la colline ? montagne ? - je ne sais trop comment dire vu que nous ne sommes qu'autour de 750 mètres d'altitude - est dégarni. Le point de vue vers le sud est superbe ! Je kiffe, comme disent les jeunes !

Nous continuons sur la crête, toujours sous le charme.

Après le passage du sommet, attiré par le paysage sur ma droite, je manque presque de voir la Pierre aux Deux Yeux, du côté opposé du chemin !

Cette pierre, découverte par le Savoyard Eugène Chevaliéras dans les années 1930, aurait selon ce dernier été érigée voici 2.500 ans par des druides ou des Phéniciens. Ce crâne de granit ne possède que les deux yeux, miroir de l'âme.

Une pierre du même type aurait été découverte dans la forêt de Fontainebleau.

Mais continuons la descente vers les Vernières.

Le hameau des Vernières est entouré de clairières, nous offrant encore de belles vues sur la région.

Des Vernières au hameau de Boulay que l'on découvre après avoir traversé une bande boisée, il n'y a que 300 mètres. À la première maison, on tourne vers la gauche en direction du col des Sagnes.

Je sais, je me répète, mais c'est tout simplement superbe !

Plutôt rare dans la région, un coin pique-nique est aménagé au col des Sagnes. C'est en tout cas la première fois que j'en vois un cette semaine.

C'est peu après le passage du col que se marque la différence entre le parcours de Visorando et celui du topoguide. Dans ce dernier, il faut en effet quitter rapidement la route asphaltée pour s'engager dans un sentier, vers la droite. Soit vers le nord.

Sur Visorando, on continue sur la route asphaltée pendant encore 200 mètres. Puis, là aussi, on emprunte un sentier sur la droite.

Etroit au début, le sentier s'élargit rapidement. Il s'élève lentement en contrebas du Roc du Guet.

Là, je suis dubitatif. Pendant un kilomètre, on suit un chemin qui n'offre aucune variété. Pour la première fois depuis le début du parcours, je m'ennuie. N'aurais-je pas mieux fait de privilégier la version du topoguide ?

La question restera définitivement ouverte, je le crains...

Arrivés à l'extrémité du relief, on tourne radicalement à droite pour grimper plus franchement vers le sommet par un chemin qui serpente entre les arbres. Enfin du changement !

Au bout de 350 mètres, on parvient au Roc du Guet.

Je pensais que le Roc du Guet était un belvédère d'où j'aurais eu une belle vue panoramique sur la région. Après tout, "guet", ça vient bien de guetter, non ?

En réalité, il s'agit d'un amas rocheux sur lequel il ne sert à rien de monter - est-ce d'ailleurs possible ? - puisque nous sommes entourés par la forêt. J'avoue que je suis quelque peu déçu, même si sous certains angles l'endroit possède un certain charme.

Je descends maintenant du sommet par le chemin mentionné dans le topoguide. 450 mètres d'un beau chemin qui ne me permettra toutefois pas de répondre à la question de tout à l'heure...

D'ailleurs, une autre me vient à l'esprit. Cela vaut-il la peine de monter jusqu'au Roc du Guet pour quelques rochers ? À vous de voir...

Nous continuons la descente, cette fois en direction du hameau des Issards. Le chemin est toujours aussi beau. De nouvelles vues, vers l'est cette fois, s'offrent à nous.

Aïe ! Au bout de 200 mètres, le chemin se dégrade ! On retrouve le même type de chemin qu'hier du côté de Montlune, plein de cailloux !

Ouf ! Ça ne dure pas longtemps ! Rien à voir avec le calvaire d'hier même si de courts passages restent délicats !

Après les Issards, la petite route asphaltée vers le hameau de Gouttenoire se transforme en chemin carrossable. Mais le plus remarquable, c'est le paysage !

Bien sûr, comme nous nous rapprochons de l'arrivée, on a la même vue qu'au départ mais sous une autre perspective tout semble différent. C'est en tout cas toujours aussi beau !

Jusqu'à l'entrée du hameau, le chemin serpente sur le flanc de la montagne.

1.300 mètres séparent La Gouttenoire de l'arrivée par une petite route asphaltée passant d'un côté à l'autre de l'autoroute A89. C'est un peu long et bruyant mais ça ne gâchera en rien cette superbe randonnée.

Appréciation du parcours :

Dois-je vous dire que j'ai énormément apprécié cette randonnée ?

Même si le parcours ne propose pas de point de vue spectaculaire, comme à Montlune ou à Pierre Pamole, l'alternance entre passages en forêt et clairières offre de si nombreux panoramas que, finalement, c'est d'une vue à 360° autour du Roc du Guet dont nous bénéficions.

De plus, à l'exception d'un court tronçon dans la descente vers les Issards, on évolue en permanence sur de très beaux chemins accessibles à tous. En définitive, je ne vois comme bémol que l'arrivée sur une trop longue portion asphaltée. Et si on la faisait en sens inverse ?

Après, faut-il aller jusqu'au Roc du Guet ? Selon la version Visorando ou celle du topoguide ? À vous de voir...

Enfin, quoiqu'il en soit, je recommande vivement cette randonnée !

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Vous souhaitez faire cette randonnée ? Vous trouverez ci-dessous la trace GPX de l'itinéraire :

Vous pouvez aussi la trouver sur Visorando à cette adresse :

Ou en scannant ce QR code avec votre smartphone :