9 Octobre 2021
J'avais découvert la formidable Forêt de Fontainebleau dans les années 80 à l'occasion d'un stage de course d'orientation.
Venant passer le week-end à proximité, chez des amis, je ne pouvais manquer l'occasion d'y remettre les pieds. D'autant que la météo s'annonce magnifique en ce début octobre. C'est convenu, pendant que les femmes discuteront broderie, les hommes iront s'aérer en forêt.
J'ai choisi la randonnée "Les Rochers de Cuvier-Chatillon" sur Visorando (lien en fin d'article) parce qu'elle propose des zones de rochers si caractéristiques de la Forêt de Fontainebleau et parce que la distance de 15 kilomètres me semble raisonnable.
De plus, le tracé permet de raccourcir facilement le parcours. Hervé, mon compagnon de marche du jour, n'étant pas autant habitué que moi à randonner et se remettant d'une opération chirurgicale, il faut aussi penser à le ménager.
D'ailleurs, autant le dire tout de suite, nous n'avons pas fait le circuit complet. Après le waypoint N° 9, nous sommes repassés par les waypoints 2 et 1 pour retourner au départ. Ce qui donne le circuit ci-dessous, pour une distance d'un peu plus de 10 kilomètres :
Comme prévu dans le descriptif de la randonnée sur Visorando, nous nous garons sur la partie nord du parking du carrefour de l'Epine, entre Fontainebleau et Chailly.
Vers 11 heures du matin un samedi ensoleillé, il y a encore suffisamment de place. À notre retour, dans l'après-midi, le parking est quasi complet. Je suis surpris par le nombre de voitures immatriculées en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et aux Pays-Bas ! On croirait presque que toute l'Europe occidentale se déplace pour venir randonner ici !
Comme expliqué aussi dans le descriptif de la randonnée, le départ est un peu compliqué. Nous tâtonnons un peu pour trouver le bon sentier et nous nous engageons d'ailleurs erronément sur la Route Mory de Neuflieux. Mais nous nous en rendons vite compte et nous rectifions le tir.
Dès les premiers mètres, la forêt nous enchante par sa beauté !
En fait, nous ne tardons pas à le découvrir, la plupart des gens présents sur le site ne viennent pas randonner mais plutôt faire de la varappe. Car même si les rochers ne sont pas très hauts, ils présentent des difficultés techniques intéressantes pour les grimpeurs.
C'est d'ailleurs comique d'en voir se déplacer avec leur matelas sur le dos. Mais non, ils n'ont pas pour première intention de faire la sieste...
À la sortie de la zone du Rocher Cuvier Chatillon, nous retrouvons un large chemin qui s'élève pour atteindre le sommet du plateau des Monts de Faÿ. Nous le traversons en ligne droite en empruntant la Route de la Vallée Creuse.
Le bruit de la circulation sur la D 607 a disparu, nous sommes seuls au monde, ce n'est que du bonheur !
Bon, au Carrefour du Cabinet de Monseigneur, ça ne s'invente pas, nous tombons au beau milieu d'un rassemblement de cavaliers. Leurs habits ne laissent planer aucun doute sur leurs origines sociales. Ce n'est sans doute pas pour rien qu'ils ont choisi ce carrefour pour se retrouver.
Comme invisibles, nous passons entre chevaux et cavaliers et nous engageons sur la Route du Vallon. Un chemin encaissé qui descend du plateau vers la D 142.
À peine arrivés à la D 142, nous repartons dans la forêt, en direction de la zone du Rocher Canon. Une autre belle aire de jeu pour les grimpeurs.
Mais au fait, comment explique-t-on tous ces rochers ? Depuis le départ de la randonnée, nous avons remarqué que nous marchions sur du sable, tellement blanc qu'il paraît translucide. Il s'agit d'un des sables parmi les plus purs au monde déposé ici voici 35 millions d'années quand la mer recouvrait cette zone.
Les rochers, en grès, sont ainsi composés de grains de quartz cimentés par du gel de silice. Certains possèdent des formes très particulières.
Ça va, Hervé, ça passe !
On s'amuse à trouver son chemin entre les rochers. Parfois le passage est tellement étroit qu'il faut se contorsionner, ou passer dessous. Personnellement, je ne connais pas d'endroit aussi fun !
Une passerelle en bois a été installée pour quitter la zone du Rocher Canon en direction du parking de la Route de la Table du Roi. Nous l'empruntons quelques mètres avant de contourner la zone par la gauche.
Nous nous retrouvons ensuite sur une crête culminant à 117 mètres d'altitude, dominant les Longues Vallées. Si le paradis était sur terre, ce serait sûrement ici...
Plus bas, Hervé, plus bas !
Descendus dans les Longues Vallées, nous suivons alors la Route de Chailly à Samois. La forêt change de physionomie, la végétation se fait plus basse et plus dense.
Nous revenons alors vers le plateau des Monts de Faÿ en empruntant la Route de la Laie. La montée est rude ! Pour vous dire, sur cent mètres, nous nous élevons de vingt mètres soit un pourcentage de pente de 20% !
Courage Hervé, tu peux le faire !
En nous engageant sur la Route Tournante du Point de Vue du Camp de Chailly, nous entrons dans une réserve biologique dirigée.
Sur 17.072 hectares de forêt domaniale, 1.300 sont classés en réserves biologiques dirigées et 1.050 en réserves intégrales. Dans les premières, les travaux sylvicoles sont autorisés pour autant qu'ils aient comme but la préservation des habitats et des espèces alors que dans les secondes, toute intervention est interdite. C'est ainsi que certaines parties de la forêt n'ont subi aucune coupe à blanc depuis 1372.
La Route Tournante du Point de Vue du Camp de Chailly suit le bord ouest du plateau des Monts de Faÿ à la courbe de niveau, d'où son nom de Route Tournante.
Et du Point de Vue du Camp de Chailly puisqu'elle nous amène à ce point de vue.
De là, à 125 mètres d'altitude, nous dominons la campagne entre Barbizon et Chailly-en-Bière et la forêt domaniale vers le sud. Bon, pas vraiment de quoi s'extasier mais ça reste sympa. Et quelques tables de pique-nique vous accueilleront volontiers pour une petite pause éventuelle.
Nous redescendons ensuite du plateau, normalement pour la dernière fois, pour continuer notre chemin entre celui-ci et les Cuvier.
Mais à hauteur du Cuvier Chatillon, nous ne trouvons pas le chemin indiqué sur le GPS. Alors, plutôt que de partir à l'aventure et de prendre d'éventuels risques dans ce terrain accidenté, nous préférons suivre un chemin bien balisé quitte à remonter puis redescendre du plateau.
Nous finissons par retrouver la Route de Bellevue que nous avions déjà empruntée en début de randonnée.
Et comme nous en avons convenu lors de notre dernière pause sur le Point de Vue du Camp de Chailly, nous retournons à la voiture par la Route Mory de Neuflieux.
Fin d'une superbe randonnée !
La Forêt de Fontainebleau est restée aussi magnifique que ce que j'en avais vu voici près de quarante ans.
D'ailleurs, Hervé et moi nous sommes fait la même réflexion : à part une petite bouteille en plastique - et un tas de pneus, mais c'était sur le parking - nous n'y avons vu aucun détritus. C'est remarquable quand on sait que plus de dix millions de personnes viennent la visiter chaque année !
Je pourrais vous faire une liste d'adjectifs dithyrambiques pour vous décrire ce véritable bijou naturel mais je n'ai qu'une chose à dire : il faut au moins une fois dans sa vie venir y passer quelques heures !
Vous souhaitez faire cette randonnée ? Ci-dessous, vous la trouverez telle qu'elle est publiée sur Visorando, c'est-à-dire dans son intégralité :
Les Rochers de Cuvier-Chatillon
La partie la plus belle et la plus rocheuse du sentier Denecourt-Colinet n°5 complétée par une boucle sur le massif avec le point de vue du Camp de Chailly et le Rocher Canon. Attention ! Le calcul
https://www.visorando.com/randonnee-les-rochers-de-cuvier-chatillon/
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