22 juin 2022 - MESA - Arlon

La deuxième étape de la MESA prend cette année son départ de la Plaine des Manœuvres, derrière le Palais de Justice, à Arlon.

Les étapes varient chaque année, ou presque, permettant ainsi aux habitués de ne pas faire constamment les mêmes circuits. Excellente idée !

En 2019, par exemple, la MESA partait de Vielsalm, Houffalize, Sainte-Ode et La Roche.

Quand j'arrive au départ, un peu avant 8h30, Kévin a déjà pris la poudre d'escampette. "Tu marches vite, tu me rattraperas bien", me dit-il. "M'ouais... M'ouais... Bien sûr !".

L'inconvénient de démarrer du cœur d'une grande ville, c'est la distance parfois importante dans des rues sans beaucoup d'intérêt ou sans charme avant de gagner la nature. C'est le cas aujourd'hui, même si ce n'est qu'une appréciation toute personnelle. Il faut marcher plus d'un kilomètre avant de sortir de l'agglomération.

On emprunte alors un beau chemin de campagne, le Fahrengrund, pendant... un kilomètre.

Et c'est un nouveau kilomètre qui nous attend dans la traversée de Viville !

Village appartenant à la commune d'Arlon, il s'agit essentiellement d'une cité-dortoir peut-être même peuplée pour une grande partie par des Luxembourgeois en quête, de ce côté-ci de la frontière, de terrains à bâtir moins chers qu'au Luxembourg.

Serait-ce fait exprès, mais à la sortie de Viville, c'est encore sur un kilomètre que nous arpentons la campagne, sur une petite route asphaltée peu fréquentée, la rue de Metzert.

Nous entrons alors dans le bois Am Beynert, un très beau bois situé sur la première cuesta lorraine.

Il est aussi intéressant de noter que le bois se trouve sur la ligne de partage des eaux entre la Meuse et le Rhin. Même si cette ligne est globalement orientée sur une verticale nord-sud sur tout son parcours, ici les cours d'eau coulant au nord aboutissent dans le Rhin, au sud dans la Meuse. Logique puisque la cuesta est, elle, orientée est-ouest.

Pour découvrir les explications sur ce qu'est une cuesta, et une randonnée qui vaut vraiment la peine si vous séjournez dans la région, je vous renvoie à celle que j'avais faite ici le 26 juillet 2020. Vous en trouverez le lien ci-dessous pour votre facilité !

Pendant quatre kilomètres nous arpentons le bois sans grande difficulté puisque les organisateurs ont choisi le chemin qui court sur le sommet de la cuesta.

Nous ne quittons ce dernier au lieu-dit Waachbësch, que pour faire un petit détour par le village de Lischert, dépendant de la commune d'Attert, où nous avons droit à un petit ravitaillement (non illustré).

Nous remontons ensuite vers le bois, sans manquer d'admirer le paysage.

Si la pente est douce avant de rentrer dans le bois, cela se corse dès l'orée franchie. Si vous n'aviez pas encore compris ce qu'est une cuesta, maintenant c'est fait !

Nous sommes cette fois dans le Weschbësch, "bësch" signifiant bois ou forêt en luxembourgeois. Et je vais vous éviter la traduction complète car, comme vous le verrez, nous traverserons aujourd'hui toute une succession de bësch...

Et le suivant se nomme Jongebësch !

Toujours est-il que depuis la sortie de Viville, soit sur huit kilomètres, c'est un très beau parcours que les organisateurs nous ont concocté.

À la sortie du Jongebësch, c'est cependant moins séduisant car ce sont deux kilomètres et demi de routes à travers Freylange et Stockem qui accueillent nos pas.

Nous sommes pratiquement à mi-parcours quand, fait sans doute assez exceptionnel, nous pénétrons dans les installations du camp militaire de Lagland où est organisée la grande halte.

Et c'est là que je retrouve, non seulement Kévin, mais aussi Olivier, mon fils aîné qui habite la région, et... mon ami Lenny dont j'avais fait la connaissance voici peu en Suisse, sur la Via Francigena !

Olivier nous ayant rejoint pour la seconde moitié du parcours, et Lenny ayant repris son chemin avec les amis qui ont fait comme lui le déplacement depuis la Flandre, c'est donc à trois que nous poursuivons cette étape.

Bon, à trois plus tous les autres marcheurs qui ont encore répondu présent en nombre aujourd'hui, évidemment.

Nous pénétrons plus en profondeur dans le camp militaire. Bien sûr, on y trouve stands de tir, terrains d'entraînement tactique et même un village pour l'entraînement au combat en milieu urbain mais le plus remarquable est certainement que le site est classé Natura 2000.

En effet, depuis de nombreuses années déjà, la Défense belge collabore pour tous ses camps d'entraînement avec les scientifiques et les associations locales de préservation de la nature.

C'est ainsi que le camp de Lagland abrite, outre une flore et une faune réellement exceptionnelles, la dernière grande lande sablonneuse de Wallonie. Si le sujet vous intéresse, vous trouverez tous les détails ci-dessous :

Sur ces chemins sablonneux agréables à souhait, nous sommes rapidement dépassés par une section de militaires luxembourgeois. Déjà en 2019, alors qu'ils étaient bien plus nombreux à participer, j'avais été impressionné par leur discipline et leur prestance. Ici, ça marche en formation et en chantant !

Ce n'est pas que les militaires belges soit indisciplinés, mais l'effort est plus individuel et, quand ils sont à plusieurs, c'est plutôt désordonné. Ça fait plus bande de copains. Mais est-ce un mal pour autant ? Les temps changent, mon bon monsieur...

Mais continuons à apprécier cette traversée du camp...

... qui offre parfois des scènes étonnantes. Comme cette carcasse de M75, un véhicule blindé transporteur de troupes datant du début des années 1950 !

Au total, nous aurons ainsi parcouru six kilomètres à travers le camp de Lagland ! Un superbe moment !

Toutes les belles choses ayant une fin, nous quittons le camp militaire par la rue de Stockem, à Toernich. Pendant huit cent mètres, nous empruntons une petite route asphaltée à travers champs.

Vous vous rappelez des bësch ? Et bien voici le dernier, le Meergebësch !

Sur le Hirzenberg, on se sent vraiment tout petits quand on voit les arbres monter (presque) jusqu'au ciel !

Nous rejoignons Arlon par les campagnes sous le regard bienveillant des ambulanciers militaires. Organisation au top, comme toujours !

L'entrée dans Arlon se fait par le chemin de Weyler, puis l'avenue du Général Patton, pour atteindre le rond-point des Sources de la Semois.

Incroyable ! Si je connais bien le général, j'ignorais totalement que la Semois prenait sa source à Arlon ! Bon, peut-être que j'ai simplement oublié... Alzheimer ?

Justement, la Semois, nous la longeons pendant cinq cents mètres sur une belle promenade en rive gauche pour remonter ensuite jusqu'à la place des Fusillés.

De là, il nous reste un kilomètre à parcourir pour rejoindre l'arrivée sur la Plaine des Manoeuvres, là-même où nous avions pris le départ ce matin.

Et cette fois encore, nous pouvons dire : mission accomplie !

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Si vous voulez revivre cette étape en vidéo 3D, c'est ici :

Appréciation du parcours :

Deux gros temps forts auront marqué cette deuxième étape. Le passage sur la première cuesta lorraine, au nord d'Arlon, et la traversée d'une partie du camp militaire de Lagland ont été les passages ô combien les plus appréciés de l'itinéraire proposé par les équipes de la Défense. Cela fait cependant un peu moins de 50% du parcours des 32 kilomètres.

Pour le reste, beaucoup trop de passages en agglomérations et sur routes feront que je ne retiendrai pas cette étape comme une des plus belles qu'il m'aura été donné de parcourir avec la MESA.

Quant à l'organisation, elle aura encore cette fois-ci été au top !

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Vous souhaitez parcourir cette étape de la MESA ? Vous trouverez ci-dessous la trace GPX de l'itinéraire tel que je l'ai suivi :

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