2 Septembre 2020
Aujourd'hui, je vous présente la sœur jumelle de la randonnée "Les Champs d'Argent" que j'avais effectuée le 19 août dernier.
Je cherchais une randonnée nature pour profiter des quelques rayons de soleil que ce début septembre aux airs d'automne daignait encore nous proposer et j'ai donc découvert la randonnée "De la Montagne Blanche à la Vallée d'Amplier" sur Visorando.
Si cette randonnée de 25 km propose aussi l'ascension de la Montagne Blanche, c'est à peu près tout ce qu'il y a de commun entre les deux parcours. Et ce qui m'a le plus séduit, a priori, c'est le peu de traversées en agglomération.
Par rapport à ce qui est proposé sur Visorando, je suis parti du parking de la Mairie d'Halloy, en Artois, plutôt que du trottoir de l'ancien café face à l'église. Personnellement, je n'aimerais pas trop qu'on vienne se garer sur mon trottoir, mais en plus le parking de la Mairie me semblait plus sécurisé.
Cette fois, je pars dans la bonne direction. Pas difficile dans ce cas, puisque partant de la Mairie, je devais passer devant l'église Saint-Eloi et continuer tout droit plein sud. Jusque là, pas besoin de GPS !
Le premier kilomètre se passe pour moitié sur la D24, pour moitié sur une petite route de campagne. Dans ce petit village d'un peu plus de 200 habitants, on n'est pas embêté par la circulation.
Après avoir traversé les champs sur un bon chemin - qui pourrait toutefois s'avérer boueux par temps humide -, on retrouve la D24 pour traverser Caumesnil.
Si vous avez lu mon reportage sur la randonnée "Les Champs d'Argent", vous vous rappellerez peut-être que je vous avais parlé de la ferme-château de Caumesnil mais je ne vous en avais toutefois pas montré de photo.
Cette fois, l'itinéraire permet d'avoir une belle vue sur les bâtiments et le pigeonnier qui datent de 1763. Passant à distance respectable, je ne me gêne pas d'en prendre une photo et de la partager avec vous !
Depuis Caumesnil, un bon et beau chemin nous emmène à Orville. Autant je n'avais pas été séduit par la boucle au nord de l'Authie lors de la randonnée "Les Champs d'Argent", autant, aujourd'hui, j'aime le Bas Chemin, puisque c'est son nom.
Lorsque le Bas Chemin sort du bois, nous profitons d'une belle vue sur Orville. Je ne vais pas vous reparler ici de ce gros bourg de 400 habitants dont l'histoire est assez exceptionnelle, mais je ne peux que vous encourager à lire ou relire le compte-rendu de ma randonnée "Les Champs d'Argent" dont vous trouverez le lien en fin de cet article.
La traversée d'Orville et la sortie par le Faubourg Saint-Antoine sont similaires aux deux randonnées. Je ne peux toutefois résister à l'envie de vous montrer une photo que j'avais déjà prise le 19 août. Les plus joueurs d'entre-vous s'amuseront au jeu des sept erreurs.
Ensuite, c'est l'ascension de la Montagne Blanche. Je ne me rappelais pas à quel point ça monte ! Mais n'est-ce pas justement une part de ce que je recherche ?
Au sommet, les fameuses dépressions ont été verdies par les pluies des derniers jours. Voir toujours "Les Champs d'Argent" pour les explications.
Au passage, j'ai découvert une interprétation toute personnelle de l'expression "mettre les pieds dans le plat" !
Après les dépressions, c'est un parcours de 4,5 km à travers champs sur le sommet du relief qui nous attend. Seuls un passage en lisière du Bois de la Solette et la traversée de la D23 viennent rompre la monotonie du paysage.
Attention, monotonie ne veut pas dire que je m'y ennuie ! Seul au milieu des champs, à l'écart du bruit de la civilisation à l'exception du ronronnement d'un éventuel tracteur travaillant au loin dans les champs, n'est-ce pas aussi une part de ce que je recherche ?
Après la Garde des Bouchers, au nord de Beauquesne, on emprunte cette fois le Tortillard. Oh, non, je n'ai pas décidé de prendre le train, bien que les chemins de fer soient une autre de mes passions, mais l'itinéraire emprunte l'ancienne ligne de chemin de fer Albert - Doullens qui fonctionna de 1889 à 1949.
Mais au fait, connaissez-vous l'origine du nom Beauquesne ? Deux versions s'affrontent mais elles s'accordent sur la présence d'un chêne sur la commune. Pour l'une, c'était "juste" un beau chêne, pour l'autre c'était un chêne consacré à la divinité gauloise Belenos.
En tout cas, si je n'aurai pas vu de beau chêne, j'aurai vu un beau chemin serpentant pendant 4 km dans le fond d'une vallée sans nom. Ben oui, je ne peux même pas vous dire la vallée de telle rivière ou tel ruisseau puisqu'il n'y a aucun cours d'eau sur le territoire de Beauquesne !
Au bout de ces quatre kilomètres bien agréables, Beauval est en vue. Attention, nous sommes ici dans la Somme ! Pour le zoo de Beauval, rendez-vous plutôt dans le Loir-et-Cher...
Au XIXè siècle, Beauval était réputée pour son industrie textile et en particulier la fabrication de toile de jute à partir de 1845. Puis, comme à Orville, ce fut la ruée vers le phosphate (voir Les Champs d'Argent). La voie de chemin de fer contribua au développement économique de la région.
On ne rentre pas dans Beauval. Juste avant les premières maisons, on bifurque à droite pour se coltiner un des rares mauvais passages de la randonnée.
Le chemin herbeux monte abruptement vers la D23 par la Voie d'Orville. Ce n'est pas le fait qu'il monte qui pose problème mais il est vraiment en mauvais état et il faut faire attention où on met les pieds au risque de se blesser.
D'ailleurs, jusqu'ici, je pensais que la randonnée du Tortillard était aussi faite pour les VTTistes en famille avec de jeunes enfants mais là, faut oublier de passer par ici !
Ceci dit, du haut de la colline, on dispose d'un beau panorama sur le village.
A l'opposé, c'est-à-dire vers le nord, je suis captivé par la vue qu'on a sur la vallée de l'Authie, au loin. Et peut-être même sur Doullens, mais là j'aurais eu besoin d'une paire de jumelles !
J'ai fait un détour de 600 m pour vous prendre la meilleure photo possible. J'espère que vous réaliserez le sacrifice consenti !
De la D23, on redescend la colline vers Les Fosses. Ici aussi, le chemin est en très mauvais état. Prudence !
Les Fosses, une creuse boisée, portent mal leur nom. Elles auraient dû s'appeler le Frigo tant le contraste de température avec l'extérieur est saisissant. Les photos ne le rendent pas bien mais l'endroit est sombre et humide. À mon avis, tant que les arbres n'ont pas perdu leurs feuilles, le soleil ne doit jamais y pénétrer !
On s'extrait alors des Fosses pour rejoindre Terramesnil qu'on contourne par le nord.
Avant de rejoindre la Vallée d'Amplier, on traverse les Belles Terres, qui portent aussi mal leur nom. En tout cas, le chemin emprunté n'est pas des plus agréables. Par temps humide, oubliez, c'est boue garantie !
Bon, pour rejoindre la Vallée d'Amplier, on peut supporter ce kilomètre dans les Belles Terres.
Parce que la Vallée d'Amplier, que ce soit en empruntant le chemin du sommet comme dans "Les Champs d'Argent", ou comme ici, dans le fond de la vallée, c'est une merveille !
Sur près de deux kilomètres, on marche dans un cadre enchanteur sur un tapis herbeux comparable à de la moquette ! C'est aussi un peu comme si on était hors du temps...
Je n'en avais pas parlé dans le récit de la randonnée "Les Champs d'Argent", mais au départ de la place Serge Lefebvre à Amplier vous pouvez accéder à une petite randonnée de 2,2 km dans le marais d'Amplier. Enfants plus que bienvenus pour cette observation de la flore et de la faune locale, mais bottes nécessaires !
A l'entrée d'Amplier, on franchit l'Authie. À gauche du pont, on peut observer un ancien barrage.
Du temps de la gabelle - cette taxe royale sur le sel -, comme le pont se trouve sur la frontière de la Picardie, une barrière en interdisait l'accès pendant la nuit. Six gabelous gardaient le village.
L'église Saint-Hilaire d'Amplier ne se trouve pas sur l'itinéraire de la randonnée mais j'ai quand même voulu aller y jeter un œil. Construite à l'emplacement d'une ancienne maison-forte, elle date du XVIIè siècle.
On quitte alors Amplier en montant vers le calvaire du Blamont. Avec 24 km dans les jambes, cette côte pourrait bien en être un pour certains. D'autant qu'arrivé au calvaire, vous n'êtes encore qu'à la moitié de l'effort !
Mais en regardant derrière soi, on apprécie la vue sur la vallée de l'Authie.
On traverse ensuite les Francs Champs sur un chemin ne présentant aucune difficulté.
Halloy n'est plus loin, je me vois déjà arriver !
On entre alors dans Halloy par la rue du Cimetière. En ce qui me concerne, je vous rassure, j'ai survécu. Et on repasse devant l'église Saint-Eloi, tellement banalement simple que je n'ai même pas trouvé de quand elle date...
Sur les 27 km du parcours, je n'ai croisé ni randonneur, ni VTT. S'il n'y avait eu l'un ou l'autre tracteur dans les champs, j'aurais pu me sentir seul au monde pendant ces près de 6hr30 sur les chemins.
Finalement, s'il fallait choisir entre "Les Champs d'Argent" et "De la Montagne Blanche à la Vallée d'Amplier", mes faveurs iraient à cette dernière. Évidemment, tout dépend de ce qu'on recherche mais dans ce cas précis j'ai vraiment aimé l'immersion presque totale dans la nature.
Néanmoins, la praticabilité de cette randonnée sera grandement dépendante des conditions météo. En période humide, beaucoup de chemins deviendront bien vite boueux. Tandis que, par forte chaleur, le manque de couverts rendra ce parcours tout autant difficile.
19 août 2020 - Les Champs d'Argent - Nom d'un randonneur !
Après bientôt deux années de randonnées dans un rayon raisonnable autour de la maison, il devient difficile d'en trouver qui répondent à mes critères, c'est-à-dire longueur entre 20 et 30 k...
http://nomdunrandonneur.over-blog.com/2020/08/19-aout-2020-les-champs-d-argent.html